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Au Mali de l’hospitalité et de l’africanité : Adieu les visées Azawadiennes, le Roi marocain s’installe
Publié le vendredi 21 fevrier 2014  |  Le Zenith Bale




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Pour cinq jours, du 18 au 22 février 2014, le Roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI est en visite d’Etat au Mali. Ce réchauffement des relations maroco-maliennes, au-delà des visées politique, économique, culturelle, cultuelle et diplomatique, devrait convaincre à suffisance une certaine opinion européenne que les touaregs manipulateurs ont tout faux. Et au lieu du simple cantonnement, il leur faut un désarment total et immédiat, de gré ou de force. Est-ce trop leur demander à ce jour ?
Une coopération exemplaire

Nul ne viendra faire l’Afrique à la place des Africains. Les pères de l’indépendance l’avaient déjà compris en l’occurrence Modibo Kéïta du Mali, Sékou Touré de la Guinée Conakry, Nkamé Krumah du Ghana, Mohamed V du Maroc, Gemal Abdel Nasser de l’Egypte et Ben Bella de l’Algérie qui avaient créé le Groupe de Casablanca en ligne droite de la réalisation des Etats Unis d’Afrique. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont des martyrs de Bamako. Un certain Alpha Oumar Konaré au nom du Mali et un certain Guide libyen Mouammar Khdafi ont fait de la réalisation de l’Unité africaine leur cheval de bataille. Des relations fructueuses ont été tissées entre ATT et Kadhafi tout au long de leur collaboration. Mais le Maroc n’a jamais été distant du Mali comme il n’avait jamais été mis au premier plan.

En effet, le Mali et le Maroc entretiennent déjà une coopération économique exemplaire. Pour preuve, le Maroc est le premier investisseur africain au Mali avec une présence très remarquée dans le secteur des télécommunications à travers Maroc télécom, actionnaire majoritaire de la SOTELMA. Il en est de même dans le secteur bancaire avec le Groupe Attijariwafa Bank qui détient la BIM S.A, la deuxième importante banque malienne après la BDM-SA contrôlée elle aussi à 27,38% par la BMCE Bank qui contrôle également 55,8% de la Bank of Africa Mali.

En outre, nos deux pays ont procédé au renforcement de la coopération douanière, des échanges commerciaux (accord de coopération entre nos deux chambres de commerce et d’industrie) et touristiques.
Dans le domaine de l’Education, le Royaume chérifien a doublé le quota de bourses accordé aux étudiants maliens qui est passé de 50 à 100 bourses, en plus des bourses de stage accordées dans le cadre de la formation professionnelle.

Dans le domaine de la santé, l’installation d’un hôpital militaire de campagne en marge de la participation du Roi à la cérémonie de prise de fonction du président IBK, le 19 septembre dernier, à Bamako, témoigne de la vivacité de nos relations dans ce domaine.
Aussi, dans plusieurs domaines comme les mines, l’énergie, l’armée, équipements et transports, arts et cultures, l’agriculture, l’élevage et la pêche nos pays s’offrent une coopération fructueuse à travers des rencontres, la recherche, la formation et les investissements.

Le tout est coordonné par une coopération institutionnelle dynamique entre nos parlementaires et nos gouvernants.
Enfin, cette visite offre de réels avantages au Mali : hôpitaux, électrification, services aériens, élevage, aménagements hydrauliques… Au moins neuf conventions et protocoles d’accord seront signés pendant ce séjour du Souverain chérifien. Ils permettront de renforcer les échanges et la coopération entre le Mali et le Maroc dont les bailleurs ont promis plus de 3 milliards d’euros.

C’est dire que nous assistons à la renaissance de la vision qui avait conduit à la création du Groupe de Casablanca (du nom de la célèbre ville marocaine) d’une part et à l’ambition relative aux Etats-Unis d’Afrique. Comme quoi, l’heure est à la création non pas des micro-Etats comme l’Azawad mais des grands ensembles. Aussi, le Mali vient une fois de plus de montrer à la face du monde son hospitalité légendaire, son attachement au mieux vivre ensemble, avec les étrangers à fortiori entre Maliens. Il faut être narcotrafiquant ou terroriste pour avoir à découdre avec les Maliens.

Aujourd’hui, en plus du G5 (Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Mali) et l’Algérie qui se porte à nos côtés, c’est le Maroc et le Mali qui se donnent la main dans un même combat et dans un même ensemble aux plans politique, sécuritaire, économique et social. Ceci augure des lendemains périlleux pour des rebelles touaregs qu’il importe de combattre sans état d’âme si toutefois ils ne s’avisaient pas à déposer les armes et dialoguer ici et maintenant. Trop c’est trop !
Mamadou DABO

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