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Le Recteur Pr Abdoulaye Diarra à propos de l’anarchie à la FDP: «Le Doyen et le Chef de DER sont allergiques au changement»
Publié le lundi 24 fevrier 2014  |  Le 22 Septembre




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Le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques, le Pr Abdoulaye Diarra, est décidé à imprimer sa marque dans les facultés relevant de son université. Cet expert constitutionnaliste est déterminé à apporter du changement dans leur gestion, pour mettre fin au désordre ambiant au sein de celles-ci, plus précisément à la Faculté de Droit Privé (FDP).

Mais, curieusement, il se heurte aux premiers responsables de cette faculté, qui sont résolus à mettre des bâtons dans ses roues. Il s’agit du Doyen de la Faculté de Droit privé, Cheick Hamalla Fofana et de son Chef de Département d’Etudes et de Recherches (DER), Djiguiba Kéita. On ne sait pour quelles raisons ces deux responsables sont allergiques au changement que veut apporter le Recteur Diarra.

Pour ceux qui ne le savent pas, le Chef de DER Kéita est titulaire d’un DEA depuis près de 10 ans et refuse d’aller faire sa thèse. Pour quelles raisons? Difficile de répondre. De son côté, le Doyen de la Faculté de Droit privé était le potentiel concurrent du Recteur Abdoulaye Diarra pour le poste. Mais il a été désavoué en Conseil des ministres. Depuis son échec, il a décidé, avec Djiguiba Kéita, qui est aussi un responsable syndical du SNEC, de ne pas rendre la vie facile au Recteur Diarra.

Le premier quiproquo entre le Recteur et les responsables de la Faculté de Droit privé a été l’uniformisation de la date pour la rentrée universitaire au niveau des Facultés relevant de son Université. Avant l’arrivée du Pr Diarra à la tête de l’Université des sciences juridiques et politiques, chaque Faculté effectuait sa rentrée à sa guise, ce qui n’était pas sans conséquences concernant le déroulement normal de l’année universitaire.

Dès sa prise de fonction, il a mis fin à cette mauvaise habitude, en fixant une date unique pour le démarrage des cours pour l’ensemble de ses Facultés. Ainsi, elles ont toutes repris les cours le 17 février dernier. «Ce qui n’était pas du goût des responsables de la Faculté de Droit privé», qui s’adonnaient, selon lui, à toutes sortes de pratiques pour pouvoir inscrire des étudiants fictifs.

Autre point d’achoppement entre le Recteur et ces responsables indélicats, la gestion des effectifs de la Faculté de Droit privé. Cette Faculté est soupçonnée par le Recteur d’abriter de nombreux étudiants fictifs. Et le temps a fini par lui donner raison, car, lors de la proclamation des résultats de l’année universitaire 2011 – 2012, ses services techniques ont découvert plusieurs faux étudiants.

«Dans un premier temps, quand ils ont envoyé les résultats au Rectorat pour l’année concernée, je les ai fait vérifier par mes services techniques. Ils ont découvert près de 1 000 cas d’irrégularités. Dans un 2ème temps, ils ont découvert 48 étudiants fictifs. Ce qui m’a amené à mettre en place une Commission pour statuer sur ces résultats», a-t-il déclaré. Cette Commission a décelé plusieurs irrégularités. Elles ont pour noms «exclusions anormales d’étudiants, cas de 90 étudiants remis dans leur droits par le Rectorat après vérification, étudiants exclus en 2e année et qui composent en 3e année, étudiants inscrits à la Faculté de Droit public et qui font des examens à celle de Droit privé et vice-versa. Au cours de notre enquête, nous sommes tombés sur le cas d’un étudiant victime de cette confusion, ce qui illustre le désordre qui prévaut au sein de cette faculté».

Au cours de notre enquête, nous sommes tombés, dans le bureau du Vice-recteur, Moussa Djiré, sur le cas d’un étudiant victime de l’anarchie et de la magouille qui prévalent au sein de cette Faculté. Incroyable mais vrai, l’étudiant Fakouma Sangaré est en 2ème année de Droit. Les responsables de la Faculté lui ont fait croire, moyennant 75 000 FCFA, qu’il serait admis en 3ème année. Il en a suivi les cours l’année suivante, mais, en fait, il a plutôt redoublé officiellement la 2ème année, pour la 2ème fois, à son insu. Cet étudiant a ainsi été renvoyé à cause de la cupidité de ces responsables véreux. Ne comprenant rien, il était venu au Rectorat voir ce qui lui arrivait. Selon le Vice-recteur, les responsables de la Faculté de Droit privé prennent de l’argent aux étudiants et leur font croire qu’ils sont admis en classe supérieure. «Ils fabriquent une liste, à leur niveau, sur laquelle ils mettent le nom des étudiants. Nous sommes en train de rassembler les cas pour le gérer globalement», a-t-il déclaré.

De son côté, le Recteur Diarra reste ferme. Il a affirmé qu’il assurerait une gestion basée sur trois principes: la légalité, l’égalité et la transparence.

Bon vent à lui!


Youssouf Diallo

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