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Mécanisme de coordination des stratégies Sahel : Le Secrétariat technique est opérationnel
Publié le lundi 24 fevrier 2014  |  Le Prétoire


© aBamako.com par mouhamar
14e édition du Forum de Bamako
Bamako, le 13 février 2014 (Hôtel Salam). La 14e Session de Bamako a ouvert ses travaux ce jeudi matin à l`issue d`une cérémonie présidée par le fondateur et vice président de la Fondation forum de Bamako, M. Abdoullah Coulibaly.


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Mis en place suite à la réunion ministérielle des Etats sahélo-sahariens, tenue à Bamako en novembre dernier, le Secrétariat technique doit être une locomotive pour la coordination des stratégies Sahel des différentes organisations et la mise en cohérence de leurs plans d’action. C’est en tout cas le vœu du patron de la Misahel, le Président Pierre Buyoya.

Première du genre, la réunion qui a consacré cette opérationnalisation s’est tenue vendredi 21 février 2014, à l’initiative de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel).

L’ouverture des travaux de ladite réunion a regroupé, autour de Cheick Oumar Diarrah, ministre de la Réconciliation nationale, le Haut représentant de la Commission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya ; le représentant du Secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit ; ceux de la Cedeao, de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement, de la Banque islamique de développement, de la Banque mondiale et plusieurs cadres de la Misahel. Ce fut une occasion pour Pierre Buyoya de souligner la nécessité de trouver les moyens efficaces pour une meilleure coordination entre les différents acteurs au Sahel. «Je pense que tout le monde est d’accord aujourd’hui qu’il faut plutôt fédérer les efforts pour coordonner l’ensemble des stratégies de nos différentes organisations, et que le Secrétariat technique que vous allez opérationnaliser aujourd’hui et la Plateforme ministérielle servent de locomotive pour cette coordination», a suggéré le Haut représentant de la Commission de l’UA.

Toutefois, cela ne devrait, dit-il, pas empêcher que les différentes organisations aient des mécanismes internes de coordination. Conscient que celles-ci ont des procédures variées en termes de conception, de réalisation et de financement des projets, M. Buyoya a estimé que la collaboration devait leur permettre de tirer le maximum de profit de leurs avantages comparatifs et du principe de complémentarité. Afin que le Secrétariat soit efficace, le patron de la Misahel a proposé deux approches.

La première est qu’elle reçoive les plans d’action annuels ou biannuels des différentes organisations ayant des stratégies Sahel, afin d’en tirer un plan d’actions global ou aligné. L’autre possibilité veut qu’il recueille les plans d’action des différentes organisations, comme dans la première approche, avec la différence qu’il ne s’impliquerait pas dans la préparation d’un plan global. «Mais sa valeur ajoutée serait d’avoir un «tableau de bord» des différents plans d’action pour pouvoir communiquer aux organisations qui désirent prendre connaissance de ce que font les autres en vue d’entrer dans un partenariat «bilatéral» sur un projet donné», a-t-il dit. Si M. Djinnit s’est dit d’accord avec le Président Buyoya que le Secrétariat est une locomotive, il a par ailleurs reconnu que l’attelage est lourd en ce sens qu’il y a beaucoup d’initiatives portées par des institutions importantes. C’est pourquoi, a-t-il suggéré qu’il y ait un mécanisme souple et puissant pour tirer tout cela vers le haut. Aussi, il s’est réjoui que cette réunion, initialement prévue entre les équipes techniques des Nations-unies et de l’Union africaine soit élargie aux autres institutions internationales pour en faire une rencontre inclusive. De l’avis de Saïd Djinnit, le Secrétariat technique doit «perpétuer la dynamique qui a été insufflée à ce processus » à travers la visite de haut niveau des chefs d’institutions, sous le leadership du Secrétaire général des Nations-Unies dans la région.

Après s’être réjoui de la tenue de cette première réunion du Secrétariat technique, le ministre malien en charge de la réconciliation nationale a réaffirmé l’engagement des autorités maliennes à soutenir toutes les initiatives allant dans le sens d’une complémentarité, qui permette de répondre aux besoins immédiats et à long terme des pays du Sahel, notamment dans les domaines de la sécurité, la gouvernance, le développement et l’humanitaire. En sa qualité de président de la Plateforme de coordination ministérielle sur le Sahel, le ministre Diarrah a promis de soumettre la feuille de route de la présidence malienne à la deuxième réunion ministérielle d’avril prochain.

La Plateforme ministérielle de coordination des stratégies Sahel a été instituée lors de la réunion ministérielle des Etats sahélo-sahariens, tenue à Bamako le 5 novembre 2013 et vise à trouver les moyens efficaces pour une bonne organisation entre les différents acteurs au Sahel. Sa présidence est confiée à notre pays pour les deux ans à venir. Son Secrétariat technique, qui vient d’être rendu opérationnel, est co-présidé par les Nations-Unies et l’Union africaine.

En plus de ces deux organisations, il est exclusivement composé de la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), l’Union européenne (UE), l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’Union du Maghreb arabe (UMA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac) et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).


Bakary SOGODOGO

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