Les vielles habitudes ont la vie aussi dure que la carapace du secrétaire général de Sadi, qui a surplombé son président tombé dans l’oubli et lui fait ombrage à chaque phase décisive de la vie politique malienne. Profitant d’un retour de calme trompeur après la transition et l’organisation d’élections démocratiques, Oumar Mari- ko se la coule douce, du moins politiquement.
Il ne faut surtout pas se fier à son appartenance déclarée à la majorité présidentielle, tant il lui est difficile, si pénible d’ailleurs, de se débarrasser du virus de l’opposition. Ce ne sont pas les réunions clandestines, nuitamment organisée par Oumar Mariko, qui prouveront le contraire.
Il nous revient, en effet, de source bien introduite, que le secrétaire général et non moins chef de file du nouveau groupe parlementaire Fare-Sadi profite depuis un certain temps du calme ambiant pour renouer avec ses vielles amours. Il s’agit notamment de ses entrées dans les milieux controversés comme la branche politique de la junte, en l’occurrence MP 22, Yéréwolo Ton, etc.
C’est ainsi qu’il a pratiquement transformé les locaux de la Radio Kayira en industrie de fabrication de jeunes révoltés et survoltés contre l’actuel pouvoir.
Par le truchement de rencontres nocturnes de plus en plus réguliers, il parvient à chauffer à blanc sa jeune audience, à coups naturellement d’agitations et de propos peu amènes contre le président IBK, l’allié avec qui il avait pourtant longuement cheminé dans l’opposition contre ATT, comme dans la mouvance pro-putschiste.
«Même ATT vaut mieux qu’IBK». Tel est, entre autres, des propos que lui attribuent nos sources. Ajoutez à cela ses visites. Comme quoi, Oumar Mariko a repris du service.
Il tente vaille que vaille de rebondir discrètement de sa récente infortune électorale, ses forfaitures et pourrait tirer parti des errements d’un pouvoir de plus en plus impopulaire, faute de solutions adéquates aux attentes les plus pressantes des Maliens et même de vision décryptable pour y parvenir à terme.