Le guide spirituel des soufis du Mali, Cheick Soufi Bilal Diallo, a, au cours d’un entretien à bâtons rompu, commenté l’actualité brûlante du Mali. Il s’est prononcé sur plusieurs sujets notamment la présence de la communauté internationale au Mali, la réconciliation entre Maliens, le renouvellement du bureau du Haut conseil islamique, etc.
Après quelques mois d’absence, le guide spirituel des soufis du Mali signe son retour. Connu pour son franc-parler, Cheick Soufi Bilal Diallo prévient les autorités du Mali sur les multiples fréquentations dont le Mali fait montre auprès de la communauté internationale. Il rappelle que les pays n’ont pas d’amis mais des intérêts. « Que les gens se détrompent de dire que tous ceux qui interviennent aujourd’hui au Mali sont les amis du Mali. Ceux qui interviennent au Mali le font pour leurs propres intérêts et parfois au détriment du Mali. Donc, je conseille aux autorités d’être vigilantes ».
Abordant la réconciliation, le guide soufi laisse entendre que la réconciliation entre Maliens doit se faire d’abord par les Maliens et non par la communauté internationale. « Ils doivent surmonter leurs différends en acceptant d’aller au dialogue afin de se parler face à face. Il serait honteux que les Maliens ne parviennent pas à se donner la main pour sauver la patrie en toute humilité ».
Parlant du renouvellement du bureau du Haut conseil islamique, le guide spirituel des soufis invite ses coreligionnaires à surmonter leurs différends pour un bon congrès. Il rappelle qu’avec les multiples crises que le Mali vient de connaitre, chaque musulman et chaque musulmane doit avoir une seule idée : réussir le pari du congrès au bonheur de tous les Maliens. « Eviter à tout prix d’être manipulé par des mains invisibles qui n’ont autre objectif que de voir l’islam à reculons à travers des différences injustifiées ».
Il invite l’Etat à s’assumer afin de ne pas mettre la laïcité en péril.