Carole Mottet serait-elle un cactus sur le chemin du retour de la paix au Mali ? Toujours est-il que de nombreuses voix aujourd'hui dénoncent le recrutement de cette ressortissante suisse en qualité de consultante à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). La Minusma, conformément à la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations unies, se doit de rétablir l'intégrité du territoire malien, aider l'Etat du Mali à redéployer l'administration publique au nord, participée au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion des combattants, entre autres. On peut dire, au vu de la situation qui prévaut à ce jour, que le compte n'y est pas. Et comme par hasard, c'est dans le même temps que la Mission s'illustre dans un recrutement hasardeux.
De sources proches du dossier, la Suissesse contestée serait très proche du "Mouvement
national de libération de PAzawad" (MNLA). Précédemment porte-parole du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) et de la mission diplomatique suisse à Bamako, elle avait aussi dirigé la Cellule de sécurité humaine du programme politique de paix en Afrique de l'Ouest de la Suisse. A ce titre, elle aurait participé au financement de certaines activités du "MNLA". Parmi celles-ci, on peut citer la rencontre de Ouaga (Burkina Faso) des indépendantistes touaregs que la Confédération suisse voulait aider à préparer des négociations cruciales pour la partition du Mali.
L'impartialité de Mme Mottet étant mise en cause, il s'agit d'en tirer toutes les conséquences. Le chef de la Minusma est invité à faire preuve do discernement pour le succès de la mission au grand bonheur des Maliens et pour la crédibilité du Conseil de sécurité des Nations unies.