Pour trouver une solution au problème aigu de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Bamako, la Banque Africain de Développement (BAD) a lancé son projet d’approvisionnement en eau potable à partir de la localité de Kabala.
La cérémonie de lancement dudit projet était présidée par le Ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Mamadou Frankly Kéita, en compagnie de son homologue de l’Environnement et Assainissement, Ousmane Ag Rhissa et de la représentante résidente du groupe de la Bad au Mali, Mme Hélène N’Garnim-Ganga, du président directeur général de la Société Malienne de Patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP) Adama Tiémoko Diarra. C’était dans le cadre d’un atelier le 24 février 2014 à l’Hôtel Salam de Bamako.
Il s’agit pour les participants à la formation de se familiariser avec l’ensemble des procédures techniques, administratives et financières devant gouverner le pilotage efficace de cet important projet. Le groupe de la Bad intervient à hauteur de 21% dans le financement de ce projet d’un coût global estimé à environ 181 milliards de Fcfa.
La mise en œuvre de cette composante dite Bad du projet de Kabala s’étalera sur 48 mois. Il vise à doter Bamako et ses environs, d’une production additionnelle de 144 millions de litres d’eau potable par jour.
Cela, pour répondre aux besoins en eau potable de 1,6 millions de personnes, soit 64% de la population de la ville de Bamako, dont 50,4% de femmes. Objectif est de résoudre à terme le problème aigu de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Bamako. Outre la réalisation d’une station de traitement capable de produire la totalité de l’eau produite, le projet financera 6 réservoirs d’eau de capacités variant entre 2000 et 10000 m3; un réseau de distribution de 880 Km, soit 53% du réseau actuel; 6.144 branchements sociaux, pour les ménages les plus déshérités; et 1108 bornes fontaines notamment les quartiers précaires où résident principalement les populations vulnérables.
Le projet appuiera aussi le renforcement des capacités des structures d’intervention, particulièrement la Société de gestion de l’eau potable (Somagep), de la commission de régulation de l’électricité et de l’eau (Cree) et le département de l’environnement et de l’assainissement. Mme Hélène N’Garnim-Gang a insisté sur la nécessité de procéder dans les meilleurs délais, à la ratification du financement et à la transmission à la Banque des documents de levée des conditionnalités de premier décaissement, afin de permettre un démarrage effectif du projet. Cette démarche permettra, selon elle, d’éviter tout retard dans à son exécution. Ousmane Ag Rhissa a demandé à la Bad de combler l’attente du secteur assainissement qui est une composante de l’eau, d’élaborer désormais les projets volet eau avec ceux de l’assainissement et d’élaborer un schéma directeur pour le futur. Mamadou Frankly Kéita a remercié l’ensemble des bailleurs de fonds pour leur soutien à ce projet eau de Kabala qui fait partie des grandes priorités du gouvernement malien.
Hadama B. Fofana
Alimentation en eau potable de Bamako à partir de Kabala :
La composante de la BAD lancée
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