Décidemment, le Général Sanogo et sa bande sont loin de se tirer d’affaires. Après la découverte macabre de deux charniers dans les alentours de Diago derrière Kati, le juge Yaya Karembé en charge de l’instruction vient une fois de plus de procéder à l’exhumation de cinq corps de militaires engloutis dans une fosse commune à Bèmasso, près de Kati.
Amadou Haya Sanogo
« General » Amadou H Sanogo
Avec l’allure que prend cette affaire dite des bérets rouges, nombreux sont ceux qui se demandent aujourd’hui jusqu’où cette tonitruante affaire va conduire Sanogo et sa bande du 22 mars 2012.
Selon une source judiciaire, cette découverte macabre a lieu dans deux fosses communes par une équipe conduite par le juge Yaya Karembé en charge de ce dossier.
En effet, il s’agirait des corps de 5 militaires découverts les mains ligotées derrière le dos, avec des traces de tortures.
Cette nouvelle découverte en rajoute aux 21 autres corps découverts, il ya quelques semaines dans un charnier près de Kati, non loin de Diago.
Ce qui conduira ainsi à 26, le nombre de corps de militaires découverts dans cette tristement célèbre affaire dite des bérets rouges qui a déjà foutu dans les mailles de la justice, le Général Amadou HAYA Sanogo, Chef de l’ex-junte, le Général Yamoussa Camara, ex-ministre de la Défense sous la transition et actuel Chef d’état-major particulier du président IBK, en plus de l’ex-numéro deux de la junte, Amadou Konaré et plusieurs autres militaires liés à l’ex-CNRDRE.
Cette fosse commune découverte à Bèmasso ne serait pas la dernière car selon nos sources, d’autres sites seraient cités. Et pourraient conduire à la découverte d’autres corps à propos desquels, les investigations seraient déjà en cours.
Pendant que certains estiment qu’il pourrait s’agir d’autres soldats bérets rouges assassinés lors du contrecoup d’Etat du 30 avril 2012, d’autres estiment qu’il pourrait s’agir plutôt des corps du Colonel Youssouf Traoré et d’autres soldats qui se sont mutinés le 30 septembre dernier contre le chef de la junte et qui sont toujours portés disparus.
La suite, on la connait : plusieurs militaires ayant pris part à cette mutinerie ont été découverts sans vie soit dans les alentours de Kati, ou de Bamako. Et d’autres sont toujours portés disparus car leurs familles et leurs collègues sont sans nouvelles d’eux depuis cette date fatidique du 30 septembre 2013.
Le Lieutenant-colonel Elysée Dao, à la tête d’une unité baptisée opération « Saniya » va procéder au nettoyage de Kati. Sans coup férir, ils vont procéder à la libération de la place d’armes de Kati.
Le Général Sanogo sera désarmé et un délai lui sera donné afin qu’il quitte Kati pour sa nouvelle résidence dans une base militaire à Bamako. Afin que « Kati ne fasse plus peur à Bamako », comme l’a promis IBK après cette mutinerie à Kati.
Dans cette affaire, des sources bien introduites indiquent qu’après l’interpellation et la mise sous mandat de dépôt de Yamoussa Camara, cette nouvelle découverte pourrait susciter de nouvelles arrestations dans les rangs des officiers proches de l’ex-junte.
