Au cours d'un point de presse qu'il a animé conjointement avec son homologue finlandais, Erkki Sakari Tuomioja, en visite officielle en Algérie, avant-hier mardi, le Ministre algérien des Affaires Étrangères, M. Ramtane Lamamra a largement évoqué les efforts déployés par la diplomatie algérienne dans le cadre du dialogue au Mali. M. Lamamra a estimé que “l'intrusion” du Maroc dans la gestion de ce dossier ne peut être perçue sous forme d'une concurrence ou d'une quelconque rivalité opposant Alger et Rabat, dans une course au leadership dans la région.
“On ne sent pas qu'on est concurrencé dans ce domaine”, a ajouté Lamamra s'abstenant de citer nommément le Maroc mais n'omettant pas de rappeler que la médiation algérienne au Mali s'est faite à la demande des autorités de ce pays. “L'Algérie a été sollicitée pour jouer un rôle de facilitateur des négociations entre les différentes parties antagonistes au Mali et ce, en coordination avec les organisations et les autres institutions régionales qui suivent de près l'évolution de la situation dans ce pays”, a déclaré le Ministre des Affaires Étrangères algérien.
Il enchaîne en mettant l'accent sur la détermination de l'Algérie à poursuivre ses efforts visant la stabilité du Mali, et ce, nonobstant l'implication d'un nouvel acteur impliqué dans les négociations au Mali. “A propos du dossier malien, l'Algérie n'exclut personne et toute contribution allant dans le sens à apporter un plus aux négociations, nous disons qu'elle est la bienvenue”, a estimé Ramtane Lamamra.
La Rédaction avec "Le Temps" (Algérie)