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Projet «Femmes et Plantes» à Bamako et à Ségou : L’ONG Aidemet et ses partenaires aident 20 femmes herboristes à s’installer
Publié le jeudi 26 juillet 2012   |  Le 22 Septembre




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Le samedi 14 juillet 2012 s’est déroulé dans la Salle de conférences de l’INRSP à Bamako l’atelier de clôture du Projet de recherche-action: «Autonomisation économique et empowerment des femmes par la valorisation des savoirs locaux sur les plantes: Le cas du District de Bamako et de la Région de Ségou», en abrégé «Femmes et Plantes».

Lors de la cérémonie d’ouverture, présidée par le Pr. Drissa Diallo, Chef du Département Médecine Traditionnelle de l’INRSP, ont participé Mohamed Fall, Président de la Fédération Malienne des Thérapeutes Traditionnels et Herboristes (FEMATH), Sékou Traoré, représentant de la Direction Nationale de la Promotion des Femmes, Mme Oumou Dembélé, représentante du ministère de l’Emploi et Mme le Pr. Rokia Sanogo, Présidente de l’ONG Aidemet.

Un grand nombre de femmes herboristes de Bamako et de Ségou, ainsi que des représentants des Fédérations régionales et locales de Thérapeutes Traditionnels et d’Herboristes, des Ordres des Pharmaciens et des Sages-Femmes, de l’APEJ et une vingtaine de journalistes ont participé à l’atelier. Au terme de la cérémonie d’ouverture, des blouses de travail ont été remises aux femmes herboristes bénéficiaires du Projet.

L’équipe de l’ONG Aidemet a ensuite présenté le projet, qui a été mis en œuvre par elle en partenariat avec la FEMATH, grâce à un financement de 39 340 000 F CFA de la Coopération Italienne, via l’UNOPS. Le but de l’atelier était en effet de capitaliser et de diffuser les résultats du Projet afin de mieux préparer les prochaines étapes des activités d’appui aux femmes herboristes. Le Projet, qui se situe dans la continuité des activités d’appui aux herboristes que l’ONG Aidemet mène depuis 2005, se propose principalement de participer au renforcement de l’autonomie économique et à l’empowerment des femmes herboristes par la valorisation des savoirs locaux sur les plantes.

Le Projet s’est déroulé à Bamako et à Ségou du mois de mars 2011 au mois de juin 2012. Les activités phares ont été la fourniture de 20 kiosques, et des formations sur les techniques de récolte, de stockage et de transformation des plantes médicinales, la gestion comptable et financière simplifiée et la gestion d’un fonds de microcrédit autogéré. Pour la mise en place de ce fonds, le Projet a versé 2 500 000 F CFA pour chaque zone d’implantation sur deux comptes d’épargne, ouverts au nom des femmes herboristes bénéficiaires auprès des agences de la BNDA à Bamako et à Ségou.

Le principe du fonds de microcrédit est que les montants alloués, bien que sécurisés à la Banque, restent la propriété des femmes herboristes, qui s’organisent pour les gérer. Le taux d’intérêt pratiqué était de 7%, pour prendre en charge tous les frais de gestion (3% pour la FEMATH à Bamako et la FERATH à Ségou et 4% pour les groupements de femmes).

Une enquête d’évaluation interne réalisée à la fin du Projet a montré que les 20 femmes bénéficiaires étaient satisfaites des kiosques et de leur qualité. La motivation la plus citée a été une meilleure qualité des plantes médicinales, grâce à un bon séchage et à une conservation optimale. Autres bénéfices importants, l’augmentation de la clientèle, qui a entraîné l’amélioration de l’activité de vente, liée à une meilleure perception de l’image de l’herboriste. Tous les clients interrogés ont apprécié positivement les kiosques. La majorité d’entre eux a déclaré préférer les herboristes opérant dans un kiosque à ceux sans kiosque et n’avoir rencontré aucune différence des prix entre les uns et les autres. Ils pensent aussi que les kiosques ont amélioré l’image des femmes herboristes bénéficiaires. Le Projet a donc atteint les objectifs visés.

En conclusion, Pr. Rokia Sanogo a affirmé: «le projet a permis de démontrer que les femmes herboristes ont su s’adapter mieux que les hommes aux défis de l’urbanisation: elles ont montré l’intelligence et la flexibilité collective nécessaires à transformer leurs connaissances traditionnelles, accumulées dans le temps et transmises par des générations de femmes, en une activité commerciale, en même temps que sociale et économique, présente dans tous les marchés des villes. Elles répondent à la demande sociale en plantes médicinales et assurent un service de proximité à des prix très abordables, tout en générant des revenus qui sont investis dans l’économie familiale, pour faire face aux dépenses quotidiennes de santé, de nutrition et d’éducation de leurs enfants».

Après une série de questions et de réponses, les perspectives de l’appui aux herboristes ont été amplement discutées. Dans ce cadre, les recommandations les plus importantes de l’atelier ont porté sur la nécessité pour les herboristes de s’impliquer dans la protection, la culture et l’exploitation durable des plantes médicinales et de transmettre leur amour et leur connaissance de ces plantes aux jeunes générations; l’intérêt pour les autorités communales de réserver des espaces adéquats aux herboristes dans les marchés urbains; et l’importance pour nos autorités nationales de s’engager plus nettement dans la mise en œuvre de la Politique Nationale de Médecine Traditionnelle et de son Plan d’action, par la mise en place d’un Fonds National d’appui à la Médecine Traditionnelle.

Il a aussi été demandé aux Partenaires techniques et financiers (PTF) de reprendre rapidement leur coopération avec le Mali et d’accepter d’assurer un support technique et financier durable aux actions de valorisation des plantes médicinales. Les herboristes a souhaité avoir des moulins pour le broyage des plantes médicinales et l’équipement technique et le matériel adéquats pour leur conditionnement.

Un second Projet, qui permettra d’assurer l’accompagnement de 200 femmes herboristes à Bamako et à Ségou, devrait commencer ses activités dans les prochains mois. Son financement sera assuré par la Coopération Italienne et par la Région Umbria (Italie). Malheureusement, son démarrage est pour le moment bloqué, à cause de la crise actuelle au Mali.

Source Aidemet

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