En ce mois béni de Ramadan, la ménagère a perdu son panier. Elle se contente, surtout non contente des sachets en plastique. La raison est simple : les prix des denrées de première nécessité sont montés en flèche. Nonobstant l’exonération accordée à une soixantaine de commerçants, la situation est déplorable sur le terrain. Au lieu d’agir concrètement, le ministre du riz se spécialise en tapage médiatique et en tourisme professionnel. Après sa balade sportive, le résultat est moins que zéro. De la première nécessité, les produits sont devenus la dernière préoccupation du ministre promeneur.
Vivre aujourd’hui dans ce pays relève d’un parcours du combattant combattu. Tous les produits de première nécessité sont chers et chacun observe impuissamment à cette situation. Si les autorités ont consenti beaucoup d’efforts en renonçant à plusieurs taxes sur certains produits. Force est de constater, qu’elles manquent de vigilance dans le suivi des prix sur les marchés, surtout en cette période de crise due au coup de force du 22 mars 2012. Les affaires tournent au ralenti pour les pauvres citoyens maliens. Les revenus des uns et des autres se dégradent de jour en jour. Les prix n’ont pas connu de baisse comme le souhaitaient les maliens.
On constate dans les marchés des prix contradictoires au profit du soi disant libéralisme économique. Des commerçants qui n’ont aucune pitié pour les musulmans pendant ce mois de ramadan font ce qu’ils veulent. Certains produits comme le sucre, le riz, le lait en poudre, l’Huile ne sont pas vendus au même prix. Le sucre qui est le plus consommé, a plusieurs prix : 500 à 600 FCFA. Quant au riz subventionné qui est d’ailleurs de mauvaise qualité, le gouvernement avait instruit aux commerçants de le vendre à un prix unique. Là encore le constat est amer. Certains ont respecté le prix indiqué par le gouvernement à savoir 340 F Cfa. D’autres cèdent jusqu’à 375 FCFA. Par contre le riz de Niono qui constitue la meilleure qualité n’est pas accessible au citoyen lambda.
Le kilogramme est toujours la même 400, voire 500 FCFA. Le kilogramme du lait en poudre reste toujours élevé : 3000 FCFA. A cela s’ajoute l’huile dont le litre est 850 FCFA. En somme, on peut dire que dans ce mois de ramadan tous les produits de première nécessité se vendent très cher. Pour la stabilité des prix, les autorités ont l’obligation de changer de méthode : parler peu et agir beaucoup. Le ministre Ahmadou Touré doit vite revoir sa copie, il ne s’agit pas seulement de faire le tour du monde. L’heure est à la prise de responsabilité pour atténuer la souffrance des populations maliennes qui en ont marre. Pourquoi les commerçants grossistes ne craignent rien ? Qu’est ce qui fait leur force sur les autorités ?