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Le nord du Mali, quel sort lui est-il réservé ? Le peuple malien n’a-t-il pas été trompé par ?
Publié le jeudi 26 juillet 2012   |  Le Coq


Humanitaire
© AFP par DR
Humanitaire : crise alimentaire aggravée par le conflit au Mali
Jeudi 19 Juin 2012. Sahel Nord du Mali, Photo : maman des enfants touchés par la malnutrition


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17 janvier 2012 ; 2 juillet 2012, que la souffrance des populations du nord est grande. Toute inquiétude qui nous amène à croire que le règlement de la crise au nord n’est pas pour demain. En toute réalité et selon toute vraisemblance, nul ne doute que les réponses à ces questions et interrogations peuvent paraître bien paradoxales, pour plus d’un d’entre nous, mais au vu de l’évolution de la situation de cette crise de rébellion qui secoue le nord du pays et aussi de l’imbroglio total qui règne à Bamako.

Que de longues semaines se sont écroulées et toujours c’est le statut quo. Que dire de ce Gouvernement, qui au lieu de penser à trouver des voies et moyens pour régler définitivement cette crise de rébellion, de terrorisme et d’occupation anarchique du nord du pays, se livre tant à une sorte de chasse à l’homme sous une forme qu’ignore la quasi-totalité des maliens. Le luxe pour le Gouvernement du Docteur Interplanétaire n’est pas de chercher des moyens (matériels, financiers et humains, pour chasser ces bandits armés hors de nos frontières, mais plutôt pour l’équipe de l’ancien chef de file de la NASA semble confondre les technologies et la politique, raison pour laquelle, il se serait donné comme mission première : satisfaire ses proches ou amis dans différents service. Des nominations qui ne se justifient en rien dans le contexte actuel que vit le Mali.

Des Hauts fonctionnaires dans les ministères pour quel intérêt ?

Au regard de l’évolution réelle des situations de crises qui prévalent au pays depuis les doubles évènements, du 17 janvier 2012, jour de l’attaque sauvage contre la ville de Ménaka, déclencheur de la rébellion du MNLA, amalgamée avec la présence de terroristes d’Aqmi, d’Ançardine, de MUJAO, au 22 mars 2012, date du renversement du régime du président ATT, suite à la mutinerie de jeunes soldats partie de la ville garnison de Kati ; le peuple malien, en un mot le citoyen lambda ne sait plus à qui se confier.

Des hauts gradés de l’armée tous corps confondus ; au lieu de se bousculer pour être au devant des troupes cantonnées à Sévaré pour attaquer les brigands armés du MNLA, d’Aqmi, d’Ançardine et du MUJAO, se contentent plutôt des postes d’administrateurs dans des ministères. Quel rôle pourraient-ils jouer dans des départements ministériels ? En temps de guerre, si le militaire élu domicile dans un bureau de luxe d’un département ministériel, quel sera le sort du soldat sur le terrain ? La place d’un vrai militaire n’est-il pas dans les casernes ? Et en tant de guerre, la place du soldat contre toute considération se transporte sur le front. Mais ce, à quoi, nous assistons aujourd’hui dans notre pays, nous donne l’impression, que ce Gouvernement de transition du Docteur CMD veut à la fois satisfaire des anciens dignitaires du régime de Moussa Traoré, tout en cédant une portion du fameux gâteau à certains proches du président ATT. On le sait, et pour rafraîchir les mémoires des uns et des autres ; le poste de Haut fonctionnaire ou haut commissaire de défense dans les ministères n’est autre qu’une création de l’ancien président ATT.

« En vérité, ce à quoi nous assistons depuis la formation du fameux gouvernement du Docteur Cheick Modibo Diarra nous laisse sur notre faim. Au lieu de chercher à trouver des moyens nécessaires (matériels de guerre) pour bouter hors de nos frontières ces sauvages qui occupent la partie nord de notre chère patrie, la majeure partie des tenants actuels des différents ministères ne se livrent comme on peut le constater qu’à une autre forme (modérée) de chasse aux sorciers et sorcières. En témoigne l’éviction de cet éminent journaliste de la tête de l’Office de Radiodiffusion du Mali (ORTM). Sans avoir peur du mot cette éviction ne se justifie aucunement aux yeux du citoyen lambda, à tel enseigne que nombre de maliens pensent à un règlement de compte».

Il est bon de changer, surtout si le changement s’impose tout en justifiant. Mais, s’il s’agit de changer quelqu’un qui ne fait pas l’affaire d’un autre (même d’un haut commis de l’Etat) alors, toute l’interrogation est là. Oui… les maliens sont d’accord qu’il y ait des changements, mais quant à procéder à des changements de ce genre, eh bien, la suite pour notre pays pourrait bien être un total…« Aaah…le pauvre Bally Idrissa Sissoko, s’il le savait » !

Bref l’éviction de Bally Idrissa Sissoko de la tête de la fameuse boîte de l’ORTM n’est-elle pas la preuve concrète quant à cette interrogation de la quasi-totalité des maliens, qui croît et qui pense que ce Gouvernement de transition que l’on dit de mission, et qui se trouve doter des pleins pouvoirs, n’a pas été formé pour enrayer de la liste tous ceux qui ne font leur pas affaire?

D’accord, faisons allusion à cet adage qui dit ceci : « une eau versée, ne peut plus être récupérée ». En dépit de toute considération quelconque pour un proche, un ami, un parent, un collègue, entre autre ; il ne faudra pas que l’on oublie le vrai problème que connaît le pays depuis de longs mois. Il s’agit notamment de cette occupation anarchique du nord du pays par des bandits armés. Que des interrogations, bien sûr qu’elles sont nombreuses. Le citoyen lambda ne comprend plus rien quand à la suite réservée au nord par les militaires, qui disent avoir pris le pouvoir, pour la simple raison que la rébellion au nord du pays est mal gérée ?

Des arguments peu convaincants, et…

D’accord que le pays n’ait pas d’armements adéquats pour faire à ces bandits armés et autres terroristes qui occupent arbitrairement les trois régions du nord de chère patrie, qu’à cela ne tienne, n’a-t-on pas le droit de demander le soutien à nos partenaires et pourquoi ne voulons nous pas que la CEDEAO intervienne dans le nord du Mali ? Pourquoi attendre tout ce temps, alors que nos parents de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Tessalit, Aguelhok, Tin-Essagou, Tin-Tabaraden et bien d’autres localités continuent à souffrir des caprices de ses sauvages de la nature ?

Dans tout çà, le gouvernement de pleins pouvoirs depuis qu’il a été formé, serait-il en train de penser à la récupération des régions nord du pays ? Puisque après plus de 150 jours de gestion des affaires, il n’a rien entamé pour faire renaître l’espoir dans les cœurs meurtris des maliens. C’est pourquoi, de nos jours, les maliens semblent douter fort quant à la capacité du Gouvernement de Cheick Modibo Diarra à récupérer les trois régions occupées. Le malien quelque soit son rang, son titre ou sa place dans la société ; croît fermement, qu’il a été trompé les politiques et les militaires. Aux yeux du citoyen Lambda, tous ses leaders politiques ou militaires seraient responsables en grande partie de la situation que le connaît depuis des mois. Ils étaient tous là, quant les affaires étaient mal gérées par le président ATT et son régime. Tous se réclamaient de la mouvance présidentielle. Tous, « même ceux qui se réclamaient de l’opposition radicale » ont partagé les fameux gâteaux du pouvoir avec lui, prenant part à différents gouvernements sous son règne. Plus paradoxal dans tout cela, personne n’avait la bouche pour contredire un raisonnement de celui qu’ils ont qualifié de messie pendant de longues années : 10 et même plus.

Des inquiétudes, des interrogations et des doutes, les maliens pensent à tout en ce moment…même à la division du pays en deux Etats, et la suite…

Sans pour autant évoquer le cas de probables futures élections générales dans un an, d’autre part, les maliens se posent la question suivante : Le Gouvernement de pleins pouvoirs a-t-il la capacité de réunir les moyens nécessaires pour notre armée nationale afin de chasser hors de nos frontières ses bandits armés ? Si le Gouvernement de CMD sent qu’il n’a pas la capacité, alors, qu’il délègue la gestion de la crise de la rébellion à ceux qui ont dit (aux lendemains du 22 mars dernier) au peuple qu’ils ont fait le coup d’Etat pour faire face à cette rébellion du nord de notre mère patrie. Alors que l’on les clefs de la gestion de la rébellion aux militaires, d’autant qu’ils ont fait croire au peuple que le motif du coup d’Etat du 22 mars dernier se repose sur la mauvaise gestion de la crise de rébellion.

« Les temps passent vite et, il faut et faudra qu’ensemble nous agissons au plus pressé, car nous avons des parents qui souffrent énormément dans la partie nord de notre pays, manque de nourriture, d’eau potable, d’électricité, d’argent, en un mot de tout et de … »

L’heure est bien grave et n’est plus favorable aux beaux discours, le peuple à soif de son intégrité et les enfants du Mali veulent vivre en communion comme cela était le cas par le passé. La situation de crise au nord a trop duré et la souffrance de nos mères, pères, frères, sœurs, enfants, amis, entre autres connaissances est grande. Aujourd’hui, il revient aux leaders : hommes politiques, militaires et acteurs de la société civile de parler le même langage, tout en mettant dans les tiroirs leurs ambitions relatives à la gestion du pouvoir exécutif. Il faut mettre tout en œuvre pour faire renaître la joie de vivre dans les cœurs de nos parents du nord.

« En procédant à la rédaction de cette chronique, nous avions pensé à encourager nos forces armées, tout en leur souhaitant la protection divine de la part du Dieu, dans leur honorable combat de reconquête des territoires occupés par les bandits ».

Que Dieu sauve le Mali des emprises de tous les dinosaures, qui ne rêvent que du bien être de leurs seuls ventres. Amen !

Par Moussa A. Touré

Enseignant à Sikasso

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