Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches



Comment

Politique

Mali : les épouses des bérets rouges « révoltées suite à la suppression des primes de leurs époux »
Publié le vendredi 27 juillet 2012   |  Xinhua




Vos outils
height=28

PARTAGEZ


BAMAKO -- Les épouses des militaires du 33è régiment des commandos parachutistes (bérets rouges) ont exprimé jeudi après-midi leur ''désapprobation suite à la suppression de toutes les primes de leurs époux'' et ''demandé le rétablissement desdites primes'', sans quoi elles ne ''tarderont pas à descendre à nouveau dans la rue''.

Cette désapprobation a été exprimée à la maison de la presse par certaines des épouses des bérets rouges ce jeudi. ' Après notre marche du 16 juillet dernier, nous avions décidé de marcher à nouveau le lundi 23 juillet pour savoir ce que sont devenus certains de nos époux. Cependant, suite à l'intervention de certaines femmes leaders religieuses le samedi dernier, nous avons décidé de surseoir à cette marche pour l'instant'', ont-elles indiqué ajoutant ''toutefois, si les primes de nos époux ne sont pas rétablies, si nos doléances ne sont pas satisfaites, nous allons sans plus tarder descendre dans la rue''.

''Ces primes supprimées vont de 25 000 Fcfa à 40 000F voire plus, enlever cela au salaire d'un militaire malien, qu'est-ce qui va lui rester ?'', ont-elles laissé entendre avant d'exprimer leur ''préoccupation en ce qui concerne les frais de fête de Ramadan qui profile à l'horizon''.
Selon celles-ci, ''les deux camps des bérets rouges à Djicoroni Para et à Koulouba sont vides (aucune présence militaire). Certains de nos époux se présentent de façon furtive pour voir leur famille (femmes et enfants), au risque de se faire arrêter. C' est le cas du lieutenant Seydou Dicko qui a été arrêté le weekend dernier''.

Par ailleurs, une des épouses a déclaré ''Mon mari fait partie des 22 bérets rouges qui sont portés disparus et il est musulman. Je prie à cause de Dieu les gens qui l'ont enlevé de me dire s'il est mort, afin que je puisse faire mon veuvage ( sa période de 4 mois et 10 jours de deuil, Ndlr)''. Une autre épouse a déploré son cas en ces termes ' ma fille de trois 3 ans et 3 mois est décédée et mon mari n'a pas pu sortir pour assister à l'enterrement de notre fille. On aurait pu au moins le faire accompagner par des militaires armés. A cause de ce refus, mon mari a piqué une crise et c'est étant en détention qu'il a reçu les soins''.

S'adressant au Premier ministre, les épouses des bérets rouges ont fait remarquer ''le président de l'Association Ançardine, Cherif Madani Haïdara, celui du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, des chefs religieux chrétiens, nous ont rendu visite. Le premier ministre Cheick Modibo Diarra qui devait être le premier à nous soutenir, n'a jamais souhaité nous rencontrer''.

Celles-ci s'interrogent ''qu'est-ce qu'on a fait au Premier ministre ?''. Evoquant les mutations de leurs maris, elles ont indiqué ''Nos maris sont prêts à recevoir un autre chef de corps ( l'ancien chef, le colonel Abdina Guindo a été arrêté le 11 juillet dernier, Ndlr), même si ce nouveau chef viendra du camp de Kati. Mais, ils ne veulent pas quitter le camp para pour un autre corps''.

Il est à rappeler que les arrestations et autres disparitions de militaires font suite aux événements du 30 avril au 1er mai dernier, à travers lesquels les bérets rouges et verts de l'armée malienne se sont affrontés à l'arme lourde.

LIENS PROMOTIONNELS