Je souhaite qu’on réussisse au Mali à mettre sur pied véritablement une très grande formation. Qu’on oublie les égos, les particularités qui nous divisent. Mais qu’on pense à une seule chose, nos frères, nos sœurs, nos mères qui sont encore sous la domination des aventuriers. Il faut qu’on libère ce pays. J’ai honte.
Moi je suis le seul survivant du bureau politique qui a conduit le Mali à l’Indépendance. Nous sommes deux, mon copain Gabou Diawara est malade, je suis seul sur pied. J’ai honte, on n’arrive pas à nous entendre, à former un bloc et à faire faire à ces gens, c’est honteux. Deuxième chose que j’ai à dire, c’est la France, le gouvernement Sarkozy qui a joué et a perdu. Vous savez, les vieux disaient chez nous, que quand tu vois le rat des champs dans les cases du village, c’est qu’il a été attiré par la souris. Ils ont cru qu’en aidant les séparatistes, ils se débarrasseraient des preneurs d’otages. Ils ont mal joué. Finalement, ils ont ouvert une voie et les séparatistes ont été chassés. Et c’est justement les preneurs d’otages qui ont pris le pouvoir.
Quelles solutions pour le future ? On s’unit, on oublie les positions politiques. On a une priorité, la libération du Nord. Un point. Si on a une telle victoire sur nous mêmes, nos amis nous aideront. Nous voir disperser, ça nous fait honte. Et pratiquement, ça démobilise nos amis. Et c’est honteux pour nous.
Je souhaite que la coalition réussisse, qu’elle forme un bloc. Ce bloc que j’attends, ce bloc que je souhaite, ce bloc de je veux de toute mon âmes, pour qu’ils puissent faire face au problème du nord.
Nos voisins ? J’ai dis que l’Algérie d’aujourd’hui n’est pas l’ami du Mali, l’Algérie d’aujourd’hui est une puissance. Elle a une âme de puissance, elle a des gestes de puissance. Ce n’est pas l’Algérie de Ben Bella. L’Algérie de Ben Bella était une Algérie africaine. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je ne comprends pas la position de Compaoré, je ne comprends pas du tout qu’il héberge ceux qui veulent diviser, dépecer le Mali. Ça me met hors de moi. Je ne comprends pas. Mais comme on dit en bambara, chacun à un point faible, et qu’on fasse attention, parce que si on exploite le point faible du voisin, le voisin demain peut aussi se tourner vers vous. Moi je crois qu’on a intérêt à vivre ensemble dans la paix, dans la solidarité. On n’a pas à chercher à être grand au détriment du voisin.
Assan Badiallo Souko, représentante de la société civile de la CSTM : « L’essentiel c’est le Mali »
Je souhaite surtout que les acteurs ne fassent pas cavaliers seuls par ce que cela ne nous arranges pas. Par ce que nous voyons aujourd’hui des multitudes d’associations qui sont entrain de se créer, des coalitions, et chacun fait cavalier seul. Nous devons nous retrouver autour de l’essentiel. L’essentiel c’est le Mali. La crise au Nord c’est ici que ça se règle par ce que c’est fondamentalement un problème de leadership. Oui il y a un problème de gouvernance par ce qu’on aurait pu mieux gérer cette situation si on avait pris le taureau par les cornes au moment opportun. En 2006, nous avons écrit au président de la République lors de la signature des accords d’Alger. En disant que nous ne sommes pas d’accord par ce que nous ne savons pas ou cela peut nous amener. Malheureusement nous avons été traité de va-t-en guerre, et le président ATT n’aime pas la guerre. Mais qui veut la paix prépare la guerre. Ça n’a pas été le cas au Mali malheureusement la population n’a pas compris et voila ou cela nous a amené.
Aujourd’hui pour une solution de sortie de crise, je pense d’abord que les partis politiques, les dirigeants, la société civile doivent tous s’impliquer, sans penser à l’intérêt personnel. Parce que là il s’agit du Mali. Tous doivent comprendre qu’il est essentiel qu’on se donne la main pour faire face a la rébellion. Mais tant que certains cherchent des places, à préserver ses intérêts nous n’irons nulle part. Ce serait grave par ce nous avons un compte à rendre.
Abdoulaye Niang, ancien fonctionnaire des nations-Unis à la retraite, vice président du groupe Djoko ni maya
Toutes les initiatives sont les bienvenues, mais, il faut une plus grande synergie entre les initiatives. Quand on voit la mobilisation des acteurs autour de la Coalition, effectivement, il peut y voir dans leurs seins une opportunité pour sortir le pays e la crise…
En ce qui concerne la crise au nord proprement dite, c’est une crise de richesse. Parce que les régions sahariennes du Mali sont occupées par un commerce illicite de drogue, de trafique de personnes, de prise d’otages, de prostitution, et de vente de cigarettes et d’armes. Donc, il nous empêche, en réalité de développer l’économie réelle qui pourrait être sur l’or de Kidal plus de 160 tonnes de réserves. Mais ça pouvait être aussi sur le pétrole, sur l’uranium, sur le soleil, sur l’eau souterraine qui se trouve dans les régions saharienne. Et, il est de mon point de vu, extrêmement important que nous ayons une nouvelle stratégie de globalisation de notre économie qui permet de recouvrer le nord, mais qui nous empêchera, d’avoir une crise dans les zones agricoles et minières du Mali. Avec huit mines d’or pour le Mali qui est toujours un pays pauvre.