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Crise au Mali: la Médiation burkinabè fait le point
Publié le vendredi 27 juillet 2012   |  journaldumali.com


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© AFP
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Le point de presse du gouvernement burkinabé de ce jeudi 26 juillet 2012 portait principalement sur la politique étrangère du pays, notamment sur la méditation conduite au Mali à la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Face à la presse, Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et représentant du médiateur Blaise Compaoré, a pour donner son point de vue sur les propos du sous directeur Afrique de l’Ouest du Quai d’Orsay, Laurent Bigot sur la situation politique au Burkina Faso.

L'"affaire Bigot"

Il y a quelques semaines, le diplomate français affirmait au cours d’une conférence publique que le Burkina Faso serait le prochain pays de la sous région, après le Mali, à connaître une crise. «Je n’accepterai jamais que des propos de cette nature se disent sur mon pays. Nous souhaitons que des dispositions soient prises afin qu’un diplomate français ne fasse plus de tels commentaires à l’endroit d’un pays souverain comme le nôtre». En faisant allusion aux propos du sous directeur Afrique de l’ouest du Quai d’Orsay, le patron de la diplomatie burkinabè ne mâche pas ses mots. Le gouvernement burkinabè accepte les critiques qui lui sont formulées et travaille toujours dans le sens d’améliorer sa gouvernance, dira en substance Djibrill Bassolé. Mais ce qui est inadmissible d’après lui, c’est qu’un diplomate étranger puisse s’adresser à un pays souverain de la façon dont l’a fait Laurent Bigot. Du reste, il considère «l’affaire Bigot» comme un «épiphénomène» sur lequel il ne faut pas s’attarder.

Le MNLA, le Premier Ministre, la Transition...

La réunion des cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le mercredi 25 juillet 2012 à Ouagadougou était également au centre des échanges. «Le MNLA s’est réuni à Ouagadougou, c’est vrai. Ce n’était pas une réunion avec la médiation de la Cedeao. C’était une rencontre de concertations inter-mouvement. Les dirigeants du mouvement ses sont retrouvés ici avec l’ensemble des cadres pour définir leur feuille de route pour le processus de paix. Ce que nous retenons d’intéressant, nous médiation, est que cette réunion a pris de résolutions allant dans le sens de les engager davantage à la recherche d’une solution de paix.»

Et pour Djibrill Bassolé, ceux qui pensent que la médiation burkinabè a échoué à ramener la paix et l’unité au Mali ont tout faux. «Il ne faut pas lier les difficultés actuelles que traverse la médiation à l’échec des pourparlers pour une sortie de crise au Mali», tempère le ministre des Affaires étrangères, qui ne sait pas non plus si Cheick Modibo Diarra conservera son poste de Premier ministre dans le gouvernement d’union nationale réclamé par le dernier sommet de la Cedeao à Ouagadougou. «C’est le président de transition, Dioncounda Traoré, qui doit désigner son Premier ministre afin de former ce gouvernement d’union nationale». Au cas où ce dernier, toujours en France pour ses soins, ne parviendrait pas à respecter le délai du 31 juillet imposé par la Cedeao pour la formation du nouveau gouvernement, il pourra le signifier à ses pairs et demander la prolongation du délai qui lui était imparti.

Présent à ce point de presse, le ministre délégué à la Coopération régionale est revenu sur les grands enjeux de la coopération sous régionale et la place occupée par cette coopération dans le développement du Burkina Faso. Vincent Zakané a signifié, a titre d’exemple, que le Burkina Faso a bénéficié ces dernières années d’un investissement de 100 milliards de F CFA de la part de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa). Cette somme a servi selon lui à la construction de barrages, de routes, de forages, etc.

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