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Le dialogue avec le MNLA doit être possible dans la recherche de solution de la crise
Publié le vendredi 27 juillet 2012   |  Autre presse




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Le dialogue avec le MNLA doit être possible dans la recherche de solution de la crise que traverse le Mali, a fait remarquer jeudi le premier vice-président de la Coalition pour le Mali, Tiébilé Dramé.

De l’avis de M. Dramé, en ce qui concerne la « solution politique (celle de la négociation!) Elle doit être explorée jusqu’au bout ». « Devons-nous ou pouvons-nous encore parler au MNLA? Certains pensent que la déroute militaire du MNLA le marginalise et l’exclut de toute négociation ».

Celui-ci a affirmé « il me semble que, dans une perspective de solution démocratique globale et définitive, il doit être possible d’engager le dialogue avec le MNLA. Toutefois, il lui faudrait renoncer solennellement à sa déclaration d’indépendance, dissoudre son ‘gouvernement’ dit de l’Etat l’Azawad et se remettre sous la bannière du drapeau vert-or-rouge ».

De la même manière, précise-t-il, « il faudrait explorer la possibilité de raisonner Ansar Dine et le MUJAO avant de s’engager dans l’option militaire. Car la solution politique ne doit pas exclure la préparation de l’option militaire ».

S’agissant de la solution militaire, « elle ne doit pas être entendue et comprise comme la substitution d’une force internationale aux forces armées nationales ».

« Une force africaine doit aider à la reconstitution de l’outil de défense et de sécurité du Mali. En cas d’opérations, la force africaine ne doit pas être seule en première ligne. Elle aura un rôle d’accompagnement et de soutien logistique », a-t-il indiqué, avant de noter que « la responsabilité de libérer le territoire malien devant incomber en premier lieu aux forces maliennes ».

Dans son raisonnement, M. Dramé a évoqué la « responsabilité des gouvernements dont les ressortissants sèment l’instabilité et la guerre au nord du Mali ».

Celui-ci a effet souligné que les pays frères dont des nationaux sont « membres des groupes armés qui occupent notre territoire ont une responsabilité politique et morale particulière dans l’effort de stabilisation du Mali ».

Selon lui, « il est attendu d’eux un engagement déterminé à neutraliser leurs concitoyens qui écument le Nord de notre pays et sèment la désolation et la mort ».

A son avis, « il faut sonner le glas du conformisme et du mimétisme en re-instaurant dans ce pays la culture du débat démocratique et pluriel. Ainsi, du fond de l’abîme, de ces crises émergera fatalement, j’en suis sûr, un nouveau Mali façonné par toutes ces épreuves, capable de gérer de manière féconde sa pluralité ».

M. Dramé a conclu qu’avec une note d’espoir, « notre vieille Nation, forte de sa cohésion retrouvée, sera de nouveau debout, Inchallah (Si Dieu le veut, Ndlr)! ».

Par ailleurs, dans le cadre de la recherche de solution, le Collectif des ressortissants du Nord (COREN) a organisé ce jeudi une rencontre sur la résolution 2056 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies à sa 6798e séance tenue le 5 juillet dernier.

Le président du COREN, Malick Alhousseyni, a indiqué lors de ladite rencontre que « depuis deux semaines après la Réunion du groupe de contact sur le Mali, tenue à Ouagadougou, rien de concret, aucune action concrète n’est faite », ajoutant « parce que le gouvernement seul ne pas mettre en oeuvre les décisions et recommandations de cette réunion ».

Selon Malick Alhousseyni, la « mise en oeuvre de ces recommandations implique aussi les forces vives de la nation ».

« La communauté internationale, la communauté ouest-africaine, l’Union africaine posent comme conditions la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Aujourd’hui, notre combat, c’est réellement la mise en place de ces conditions nécessaires pour que la communauté internationale puisse nous aider afin de libérer les deux tiers de notre territoire », a-t-il conclu.

Pour sa part, dans une déclaration déposée ce même jeudi à Xinhua, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM, pro-putsch, ndlr) a soutenu que la « demande de démission du gouvernement par le FDR n’est pas de nature à faire sortir le Mali de la crise ».

La COPAM a précisé que cette « demande n’est pas conforme à l’esprit et à la déclaration de la rencontre tenue le 22 juillet, à l’initiative des familles fondatrices de Bamako. Cette démarche du FDR remet en cause l’entente ».

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