Inculpé de complicité dans la disparition d'une vingtaine de "bérets rouges", l'ancien chef de la junte, Amadou Haya Sanogo, est incarcéré depuis plus de deux mois. Mais pas en prison : à l'École nationale de gendarmerie.
Depuis plusieurs semaines, l'École nationale de gendarmerie de Faladié, à Bamako, héberge un pensionnaire atypique. Pas l'un des jeunes adjudants en formation qu'on y croise d'ordinaire, mais un haut gradé bien connu de ses compatriotes : Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d'État du 22 mars 2012 contre le président Amadou Toumani Touré (ATT), qui y est placé en détention provisoire depuis son arrestation, le 27 novembre 2013.
Ce jour-là, l'ex-homme fort du Mali, fraîchement promu général quatre étoiles, tombe de son piédestal. Il est inculpé par le juge Yaya Karembé de "complicité d'enlèvement de personnes" dans l'enquête sur la disparition d'une vingtaine de "bérets rouges" (commandos parachutistes) fidèles à ATT, qui avaient tenté un contre-coup d'État le 30 avril 2012. Pis, celui qui se pensait intouchable est écroué dans la foulée.... suite de l'article sur Jeune Afrique