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Iba N’Diaye à propos du gouvernement d’union nationale : « L’ADEMA n’a pas de candidat pour le poste de Premier ministre »
Publié le samedi 28 juillet 2012   |  Le Combat


Activités
© Getty Images par DR (Photo d`archive)
Activités gouvernementales: Premier conseil des ministres pour le nouveau gouvernement Malien
Bamako, 09 mai 2012, Au Palais présidentiel de Koulouba, le premier ministre par intérim Cheick Modibo Diarra et le président par intérim Dioncounda Traoré posent avec les ministres après le premier conseil des ministres


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Le gouvernement Cheick Modibo Diarra suscite chaque jour la polémique au sein de la classe politique et des forces vives du pays. D’où sa démission qui revient toujours au devant de la scène. Le premier vice-président de l’ADEMA PASJ et non moins membre du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), Ibrahima dit « Iba » N’Diaye, vient de lever un coin du voile sur l’ambition du parti des Abeilles dans le cadre de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale par les partis politiques et la société civile, conformément à l’Accord-cadre du 6 avril signé entre le Médiateur de la CEDEAO et le CNRDRE. C’était ce jeudi 26 juillet, au siège du parti à la faveur d’un entretien qu’il a accordé à la presse.

« Pour nous, le gouvernement, pour qu’il soit véritablement d’union nationale, il faut que le Premier ministre démissionne… A l’heure où je parle, peut-être que certains ont été contactés, mais à l’ADEMA tout comme au FDR, personne n’a été consulté pour le moment… ». C’est par ces mots que le premier vice-président du parti de la Ruche donne son point de vue par rapport à la formation d’un gouvernement d’union nationale. « L’ADEMA n’a pas de candidat pour le poste de Premier ministre », a-t-il précisé. Le 24 avril dernier, le gouvernement du Dr. Cheick Modibo Diarra a été mise en place. Selon Iba N’Diaye, bien que le FDR n’ait pas été consulté, et dans le souci de préserver la paix sociale, l’ADEMA ne ferait rien pour entraver son action, mais le jugerait à l’œuvre, notamment à travers ce qu’il entreprendrait pour recouvrer l’intégrité du territoire national, protéger les droits de l’homme et préparer des élections crédibles. Mais trois mois après sa création, le gouvernement ne fait que s’enliser dans l’incompétence et l’amateurisme. En plus, l’action du gouvernement est marquée du sceau de l’immobilisme, de l’improvisation et du pilotage à vue. Selon le premier vice-président de l’ADEMA, le FDR, tout comme l’ADEMA, estime que la « feuille de route » que le Premier ministre a annoncée à grand renfort de publicité est plutôt un plan d’actions sans aucune vision politique et stratégique. « La feuille de route du gouvernement est sans chronogramme ni délai précis. Elle est manifestement concoctée sous la pression des événements et dans lequel les priorités brûlantes de la Nation ne sont guère mises en évidence », déplore-t-il avant d’enfoncer le clou : « Plus de trois mois après l’installation du gouvernement, il n’y a aucune avancée notable dans aucune des missions prioritaires de la transition». Et de déduire : «Sur la crise du Nord, le Premier ministre et son gouvernement donnent l’impression de n’avoir aucune vision ni aucune stratégie pour libérer les régions occupées. Dans les deux-tiers occupés de notre pays, le peuple subit quotidiennement la souffrance et l’humiliation. Le Premier ministre est réticent à demander le concours de la communauté internationale pour sortir le pays de cette tragique situation. S’agissant de la préparation des élections, il n’existe aucune feuille de route consensuelle, alors que l’audit du fichier électoral consensuel et une évaluation du RAVEC auraient permis d’engager les préparatifs sur des bases rigoureuses.

Concernant à la sécurisation des Institutions et le respect des droits des citoyens, le gouvernement est incapable d’assurer la protection du Président de la République sauvagement attaqué le 21 mai dans ses bureaux. En outre, il se montre incapable de conduire une enquête sérieuse sur cette odieuse agression, tout comme il a été incapable de faire la lumière sur l’assassinat des dirigeants de l’AEEM sur lesquels des hommes armés ont tiré à bout portant le 30 avril, à la Cité universitaire à Badalabougou ». Selon Iba N’Diaye, la liste n’est pas exhaustive. Aussi signale-t-il que les graves violations des droits de l’homme (arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures abominables dont des séquences ont été diffusées sur des chaînes de TV internationales, allégations d’exécutions sommaires) ne font pas l’objet de la moindre attention du gouvernement à fortiori ouvrir des enquêtes indépendantes dans le simple respect de la loi. « Le harcèlement, la persécution de la Presse, les enlèvements et les bastonnades de journalistes dans le but évident d’instaurer un climat de terreur et de bâillonner la liberté d’expression n’ont pas, à ce jour, fait l’objet de la moindre investigation. A cela, il faut ajouter l’occupation illégale des bureaux du Conseil national de la jeunesse (CNJ) et la gestion calamiteuse du contentieux né de la fin de mandat du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) », fustige le premier vice-président de l’ADEMA pour qui l’inaction du gouvernement face à ces graves atteintes aux droits constitutionnels des citoyens, aux libertés individuelles et collectives encourage l’impunité et la persistance de ces actes criminels. Et Iba N’Diaye de souligner qu’au regard de ce bilan négatif et des tergiversations du gouvernement à solliciter l’aide internationale pour aider le Mali à sécuriser la Transition, restructurer les forces armées et de sécurité et libérer le Nord, le FDR émet de sérieux doutes sur la capacité du Premier ministre et de son équipe à conduire la Transition malienne. « Nous les invitons en conséquence à démissionner en vue de faciliter les consultations pour la mise en place d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement d’union nationale », conseille Iba N’Diaye.

Jean Pierre James

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