Le nouveau et jeune ministre de la Justice, Malick Coulibaly veut frapper fort dans la fourmilière. Il vient, en effet, de soumettre un projet de mutation/relève de plusieurs procureurs généraux et des procureurs de la République. Si tout se passe comme convenu, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, fraîchement rentré de Paris le vendredi dernier, devra présider le conseil supérieur de la magistrature en vue de procéder à des mutations au sein des cours et tribunaux de la République. Bientôt le ministre de la Justice soumettra à la haute attention du gouvernement un projet portant sur la mutation/relève des procureurs généraux près des Cours d`Appel de Bamako, Kayes et Mopti et des procureurs de la République près des tribunaux de première instance de l`ensemble des communes du District de Bamako à l`exception de celui de la commune II.
Même le procureur anticorruption près le tribunal de première instance de la commune III, Sombé Théra, qui continue, et cela à la grande satisfaction du citoyen lambda, à donner des insomnies à tous ces délinquants à col blanc, n`échappe pas à ce vaste mais très controversé mouvement qui vise, selon des sources concordantes, à revitaliser la grosse et grasse machine judiciaire qui souffre de multiples maux, pour ne pas les citer... Certainement que le ministre Malick Coulibaly va lui-même, après l`aval du gouvernement donnait son aval, donner d`amples informations sur ces mutations qui ressemblent à une sorte de coup de balai dans la fourmilière.
En tout cas, la mesure n`est pas du goût des principaux concernés qui, selon toujours sources concordantes, remueraient ciel et terre afin que le projet ne soit pas entériné par les plus hautes autorités de l`Etat. C`est dire que le sort de ces trois procureurs généraux et des cinq procureurs de la République est désormais entre les mains du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, président du conseil supérieur de la magistrature. Si le projet passe, cela voudra dire que le grand chamboulement a déjà commencé au département de la Justice. Qui vaincra dans ce duel ? Le téméraire ministre de la Justice ou les procureurs concernés par cette mesure ? Attendons donc de voir la suite.