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Le président malien réduit les pouvoirs de son Premier ministre
Publié le lundi 30 juillet 2012   |  AFP


Dioncounda
© aBamako.com par DR
Dioncounda Traoré, président malien par intérim lors de son discours à la nation du 29 Juillet a Koulouba.
Dimanche 29 juillet 2012. Koulouba. Discours du président malien par intérim.


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BAMAKO (AFP) - La réorganisation des institutions de la transition à Bamako annoncée par le président intérimaire Dioncounda Traoré, dépouille en partie de ses pouvoirs le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, dont l`inaction depuis trois mois était de plus en plus contestée.

Dans un discours dimanche à la nation se voulant rassembleur, M. Traoré,
rentré deux jours auparavant de Paris où il s`est fait soigner après une
violente agression dans son bureau le 21 mai à Bamako, a estimé que son pays
était engagé dans une "course contre la montre" et que l`heure était désormais
"à l`union sacrée".

Il n`a pas démis son Premier ministre Cheick Modibo Diarra, mais la
création annoncée par le chef de l`Etat de nouveaux organes de la transition -
mise en place en avril pour un an après le retrait du pouvoir de militaires
auteurs d`un coup d`Etat le 22 mars - réduit ses pouvoirs de manière
considérable.

Il en est ainsi du Haut conseil d`Etat (HCE) dont M. Traoré va prendre la
direction assisté de deux vice-présidents, dont l`un sera chargé des questions
de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord occupé
depuis fin mars par des islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi).

M. Traoré a également indiqué qu`il se chargerait lui-même de former le
gouvernement d`union nationale exigé par les voisins du Mali, membres de la
Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).

Il a théoriquement jusqu`à mardi pour le former, mais la médiation
burkinabè dans la crise malienne a indiqué qu`il pourrait demander un délai
supplémentaire s`il le souhaitait.

Hamadoun Touré, ministre de la Communication, a affirmé à l`AFP à Dakar que
c`était "une lecture erronée" du discours du président Dioncounda Traoré de
dire qu`il avait écarté M. Diarra des prises de décision.

Mais selon Mamadou Diarra, sociologue malien s`exprimant au nom de la
société civile, le discours du président par intérim, qui a eu "les mots qu`il
faut", constitue "un tournant". "Il est clair qu`avec le nouvel attelage, les
pouvoirs du Premier ministre sont vraiment réduits", a-t-il dit.


"Répartition des tâches"


"Le cap est fixé", s`est quant à elle réjoui Fatoumata Siré Diakité, membre
du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR),
influent groupement de partis et organisations qui s`étaient opposés au coup
d`Etat du 22 mars. "M. Traoré a fait une répartition des tâches, parce que
c`est seulement en fixant les rôles qu`on peut arriver à sortir le Mali d`où
il est", a-t-elle dit.

Astrophysicien de renommée internationale, Cheick Modibo Diarra, entré en
fonction le 24 avril, a été contesté par une grande partie de la classe
politique malienne, en particulier le parti de Dioncounda Traoré, qui a exigé
sa démission, dénonçant son "incompétence", son "amateurisme" et son manque de
"stratégie" pour tenter de régler la crise dans le nord.

Il lui est reproché de ne pas avoir officiellement demandé l`intervention
d`une force militaire ouest-africaine au Mali pour combattre les islamistes,
mais également sa complaisance à l`égard du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef
des putschistes ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré
(ATT).

Les hommes du capitaine Sanogo restent influents à Bamako où ils sont
soupçonnés de commettre depuis trois mois et en toute impunité des exactions
contre des proche d`ATT, militaires, hommes politiques, hommes d`affaires et
journalistes.

Dans une interview à une télévision privée malienne diffusée samedi, M.
Diarra a déclaré qu`il n`avait nullement l`intention de démissionner.

Le nouveau gouvernement d`union nationale que va former M. Traoré doit
avoir la légitimité suffisante pour pouvoir lancer, avec le soutien de la
Cédéao, une contre-offensive dans le nord du pays.

Outre la demande officielle du Mali, la Cédéao veut un mandat de l`ONU pour
intervenir, et va déposer une nouvelle demande de résolution auprès du Conseil
de sécurité, a déclaré ce week-end le chef de l`Etat ivoirien Alassane
Ouattara, président en exercice de la Cédéao, qui estime une intervention
"inévitable".

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