A l’accueil du président de la transition, Dioncounda Traoré, le vendredi 27 juillet dernier, à l’aéroport international de Sénou, il n’était pas attendu, mais il est venu. Il, c’est le capitaine Amadou Aya Sanogo, l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012.
Adama Traoré (g) et Hamadoun Amion Guindo, les leaders de la Copam
En faisant le déplacement du Quartier général de l’ex-junte à Kati, pour aéroport international de Bamako Senou pour souhaiter la bienvenue au président Dioncounda, le capitaine Sanogo a fait à la fois preuve de reconnaissance et d’élégance. Joint à Kati par RFI avant son arrivée à l’aéroport, le capitaine Sanogo a déclaré au sujet de Dioncounda Traoré: » Je suis très heureux qu’il soit rétabli. Je souhaite la bienvenue à notre président, au président de tous les Maliens ». Il désavoue ainsi, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), une association de radicaux qui continue de ne pas reconnaitre Dioncounda Traoré comme président de la République et qui se réclame curieusement du même capitaine Sanogo.
L’un de ses leaders, Oumar Mariko, le secrétaire général du parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), a toujours soutenu les auteurs du putsch. N’a-t-il pas déclaré à RFI : « Je souhaite un bon retour au président de l’Assemblée nationale du Mali. La Cour constitutionnelle a pris une décision : le mandat de Dioncounda Traoré était terminé après 40 jours, et la vague populaire qui était partie lui demander sa démission prouve qu’il n’a pas de légitimité. Qu’on écoute notre peuple et nous allons avancer à pas de cheval ». Ces propos tranchent avec le comportement de celui qu’il supporte : le capitaine Sanogo. Question : comment peut-on être plus royaliste que le roi ?