Après le calvaire vécu par certains boutiquiers, pharmacien et habitants de la Commune IV dont les lieux ont été pillés par des bandits armés qui avaient assailli en début de ce mois, c’est au tour d’autres jeunes commerçants Soninké de subir les affres des escrocs transfrontaliers sans foi ni loi. Des bandits de nationalité malienne et burkinabé opérant à partir de Ouagadougou où se trouve le siège de leur Réseau.
Le samedi, 15 février 2014, le Commissariat 9e Arrondissement de Bamako a enregistré une plainte de deux jeunes Soninké, basés à Bamako. C’est relatif à un cas d’escroquerie internationale dont ils venaient de subir. Aussitôt saisi par ces victimes, le Commissaire Divisionnaire Mamadou Sylla a chargé le Chef de la Brigade des Recherches de son unité, l’Inspecteur principal Hamidou Djimdé, à s’occuper du dossier. Fort des succès qui jalonnent sa carrière, le chef B.R. fait lever l’ancre de son irrésistible épuise d’investigations.
Une équipe dont les exploits qui, en matière de lutte contre le banditisme, redonne l’espoir aux populations de la juridiction du 9e Arrondissement et laisse entrevoir un regain de confiance entre la cité et sa police. En fait, après une mise en place d’un dispositif professionnel, l’équipe commise à la tâche se donna les moyens et les stratégies de parvenir à ses fins: Habilement, ils mettent la main sur Adama Diallo.
Après avoir été entendu sur P.V. (procès verbal) et mis en confrontation avec ses victimes, il avoue son forfait. Il passe à l’aveu concernant son réseau et leurs complices avec lesquels ils commettent des dégâts dans nombre de pays de la sous-région ouest-africaine.
Selon nos informations, les deux amis victimes Kamassé Konaté et Sékou Konté, puisque c’est d’eux qu’il s’agit ici, avaient le projet de s’expatrier vers l’Occident pour tenter leur chance.
Ainsi, ils ont eu l’idée de prendre contacts avec certains démarcheurs spécialisés dans le domaine. Très malheureusement, ils tombent sur cet élément de mauvaise foi. Un bandit évoluant dans un vaste réseau d’escrocs et de contrefacteurs très mouvementé entre le Mali et le Burkina-Faso. Selon des sources concordantes, c’est un jeune spécialiste des faits de ce genre qui a l’air d’un sérieux bourgeois.
Il entretient des relations très solides tant à Bamako qu’à Ouagadougou. Après les discussions d’usage suivies des informations documentaires, le marché est conclu. Il s’agit d’établir les documents de voyage, deux passeports avec de visas là-dessus moyennant plus d’une dizaine de millions de franc CFA.
En guise d’avances, les jeunes Kamassé Konaté et Sékou Konté versent dix millions (10.000.000) de nos francs contre reçu à Adama Diallo. C’est pour les frais de confection de dossiers avec les formalités administratives pour l’obtention des visas.
En connivence avec ses complices Michelle Guy et Serges Ouédraogo (tous deux burkinabé de nationalité), Adama Diallo établira pour ses compatriotes deux passeports délivrés sous une fausse signature des services d’immigration burkinabé. Il se démêle de leur prouver aussi deux visas apposés sur les documents en question.
Pour rassurer ses victimes, l’escroc international, Adama Diallo, ouvre, à la banque atlantique, trois comptes au nom de Kamasé Konaté, Sékou Konté et Mme Fatoumata (une sœur de l’un des jeunes victimes). Des vrais comptes, certes; mais, non accessibles. Puisque leurs cartes magnétiques ne semblent pas opérationnelles. Selon une source proche du dossier, les comptes ont été ouverts avec la complicité d’un agent en service à la banque atlantique même.
Aux derrières nouvelles, Adama Diallo et ses complices burkinabé sont déjà hors de tout état de nuire. Leur dossier est transmis au parquet du Tribunal de la Commune Iv et les enquêtes se poursuivent.