L’homme, qui n’a rien sollicité, donc désintéressé à priori, a révélé sa véritable nature, son appétit vorace de pouvoir, son peu de cas du Mali, à l’occasion de la célébration des cent (100) jours de son gouvernement ; avec comme point d’orgue une conférence de presse en forme de plaidoyer prodomo, animée le vendredi 27 juillet 2012 par le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra en présence de son gouvernement et des hauts cadres de la primature et, une émission politique sur mesure, tombée, tel un cheveu dans la soupe, par la brutalité de son annonce.
Boubacar Touré de l’Ortm s’y est dévoué, consciencieusement, en posant à ses invités Adama Traoré de la COPAM, le mal dégrossi qui a osé proférer des menaces contre Amadou Koïta qui a su éviter le piège et le trop suffisant – jusqu’à la caricature – maire de la commune IV alias Moussa Mara, les questions dont on avait passé commande auprès de l’ORTM.
Baba Daga, si Baly Idrissa Sissoko réputé être l’homme d’un proche du Président ATT donc soupçonné de sabotage de ses activités par le PM Cheick Modibo Diarra, a été démis en si peu de temps, toi par contre tu es le promotionnaire du préposé d’Abidjan. Prends garde, sinon malgré un entregent qui t’a permis de dégager Seydina Oumar Dicko de la tête de l’ancienne CESPA, tu risques de passer moins de temps à la direction de l’ORTM, poste après lequel tu as couru et pour lequel tu as tout fait pour l’avoir.
Mauvaise foi
Par ailleurs, l’enfant de Ségou a été mal inspiré de lancer un défi au Président Dioncounda Traoré le jour même de son retour au bercail après plus de deux (2) mois de soins en France, suite à des faits et actes prémédités dont son gouvernement n’a su circonscrire la survenance. Toute chose qui aurait dû pousser un homme d’honneur, un véritable homme d’honneur, à présenter sa démission en lieu et place des larmes de crocodiles et d’un pseudo secours. Le pseudo-secours ainsi porté au Président Dioncounda Traoré a été chanté sur tous les tons par le PM qui se targue de l’avoir hébergé comme pour le protéger jusqu’à son départ en France. Voila ce qu’il met en avant pour le mettre dans une position d’obligé qui doit à son tour renvoyer l’ascenseur.
Non Modibo, cela ne se passera pas ainsi. Car si tu ne sais pas » à qui remettre ta démission « , tu te rappelles tout de même qu’il a fallu une autorité pour que tu puisses exercer ce poste. Au cas où tu l’aurais oublié, puisque l’on dit chez nous à Ségou que la mémoire est un esclave, permet moi de te dire que c’est bien Dioncounda Traoré qui a signé ton décret de nomination et celui des membres de ton gouvernement fantoche et unilatéral.
Tu invoques l’accord cadre, l’autre monstre du Médiateur avec toi-même et le proconsul, mais celui là dit clairement, au sujet du poste du Premier Ministre, que son titulaire devrait être un homme de consensus. Dis-moi Modibo, tu es le fruit de quel consensus ? Je ne me souviens pas que les forces vives et la classe politique aient été consultées avant ta nomination.
Fin de la récréation
Dis-moi Modibo, est-ce qu’il figure dans l’accord cadre, auquel tu te cramponnes tant, que c’est toi seul qui devrait être le Premier Ministre de la transition ? J’affirme que non. Est-ce que ton nom y figure quelque part ?
Modibo, quand on a rien demandé, on ne devrait pas être un problème, une sorte de blocage auquel tu nous conduits assurément car le FDR ne rentrera pas, en étant logique avec lui-même et donc pour sa crédibilité, dans aucun gouvernement d’union nationale que tu dirigeras. Ceci nous conduira à la date butoir du 31 juillet 2012, à partir de laquelle la conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO ne reconnaîtra plus ton gouvernement, à moins d’une mansuétude de leur part à l’endroit de leur collègue Monsieur Dioncounda Traoré.
Modibo, tu veux dénier à Dioncounda, comme dans un défi, la compétence de former un gouvernement comme cela ressort des dispositions du communiqué de la réunion du groupe de contact sur le Mali. En disposant ainsi, le groupe de contact a sifflé la fin de la récréation, ta récréation en sortant de l’accord cadre pour s’en tenir à la seule Constitution qui ne parle nullement de pleins pouvoirs.
Seuil d’incompétence
Modibo, comment veux-tu gérer le futur du Mali alors qu’il n’est un secret pour personne qu’aucun chef d’Etat parmi les quinze (15) de la CEDEAO ne te blaire ?
Arrête de conduire le pays dans le mur. Sois efface toi, parce que tu n’es pas le seul malien capable de conduire la transition, même si tu penses que c’est à la tête de l’Etat que tu te trouves. A cet égard, le communiqué relatif aux fameux cent (100) jours de ton gouvernement et remis à Madame Diawara N’Dèye Sissoko qu’elle a lu in extenso est sans ambages. Cette situation résume en elle seule toute l’ambition qui te dévore au point de confondre la tête du gouvernement et la tête de l’Etat. Est-ce une façon de vivre un rêve inaccessible?
Modibo, la modique somme attendue par l’armée pour agir n’a pas été à ta portée depuis près de trois (3) mois. Même celle-là souhaite que tu passes la main, car elle sait que c’est à cette seule condition que la communauté internationale volera au secours du Mali.
Modibo, une hirondelle ne fait pas le printemps. Le pays t’a donné une mission dont il apprécie l’exécution par étapes. Aujourd’hui il est majoritairement admis que tu as dépassé ton seuil d’incompétence. Puisque c’est une mission, consents à ce que quelqu’un d’autre prenne le relais. Tu es le fruit du Médiateur et du Capitaine Amadou Haya Sanogo qui n’ont valu jusqu’à présent au Mali que déception sur déception ; alors de grâce, dans un sursaut d’orgueil, d’amour propre je leur demande de nous débarrasser de toi.
Patrimoine commun
Je suis même prêt à leur reconnaître l’intention d’avoir voulu agir pour le bien du Mali, mais ils se sont tous les trois fourvoyés. Maintenant, il est temps et plus que temps d’arrêter le massacre. Si tu ne démissionnes pas Modibo, on te démissionnera. Le groupe de contact en redonnant l’initiative au Président Dioncounda t’a montré la voie de sortie. Ne prolonge pas la souffrance des populations du nord du pays. Chaque minute que tu passeras à la Primature sera une minute de trop pour eux et le pays. Je ne sais pas ce que tu as dit et promis aux membres de ton gouvernement, mais à voir leur jubilation après ta conférence de presse et la poursuite des mesures individuelles à chaque conseil des ministres, alors que depuis le 7 juillet le pays attend un nouveau gouvernement, ta réticence est manifeste et elle cache mal ta volonté de maintenir l’équipe actuelle dans son intégralité.
Ceci est inadmissible. Nous ne sommes pas dans la république de Ségou, mais bien dans celle du Mali. Le pouvoir du Mali ne fait pas partie du patrimoine d’aucun malien, il est notre patrimoine commun.
En matière de remaniement gouvernemental, dès lors qu’il est acquis, toutes les mesures individuelles sont bloquées et même les déplacements sont suspendus.
Plat ventre
Nous exigeons de Dioncounda qu’il relève enfin la tête. Les mêmes, c’est à dire le Premier Ministre et sa horde de pieds nickelés se promènent partout, pour dire que devant la moindre demande de leur part, même dans tes domaines réservés, tu t’es toujours mis à plat ventre. Que tu ne sais rien leur refuser. Je ne sais pas si c’est de la faiblesse ou de la reconnaissance, mais personne ne t’a connu aussi faible. Il est temps que le combattant de la Liberté reprenne du poil de la bête.
L’avenir du peuple est suspendu à ta décision. Tu ne dois rien à Modibo dont l’incompétence t’a valu les misères que tu as endurées. N’oublie pas que les vandales sont d’abord passés chez lui et il d’ailleurs sorti à leur rencontre pour discuter avant de les laisser aller pour essayer de te tuer. Il n’a pris aucune mesure pour te protéger. Cet homme a même essayé pendant le week-end, qui a suivi ton transfert médical en France, de te mettre définitivement sur la touche, en faisant le tour du médiateur, du président de la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO et celui de l’Union Africaine en vain, y compris le Président Sassou dont le pays présidait à l’époque le CPS de l’Union Africaine, qui fit même déposer le proconsul à Bamako par un avion privé. Ces gens là sont des rappetouts. Ils ne veulent pas l’intérêt du Mali.
Brevet d’invention
Par ailleurs je rappelle à certains, qui sont de mauvaise foi vis-à-vis de ceux très nombreux qui n’ont pas connu les 23 ans de règne dictatorial de Moussa Traoré, que les 21 ans de la démocratie sont la lumière par rapport à cette très longue nuit qui a débuté un certain 19 Novembre 1968, pour se terminer le 26 mars 1991. Il devrait y avoir des limites à la mauvaise foi. Personne, je dis bien personne, PM ou Maire, ne déformera l’histoire politique de ce pays tant que nous serons de ce monde. Et c’est de ça qu’il s’agit entre le FDR et le PM Modibo qui veut nier le 26 mars 1991, parce que membre de la « sainte » famille qui s’étend de plus en plus à un certain homonyme du Padré Général Moussa TRAORE qui agit, lui, en douceur. Qu’il se détrompe celui là, la vertu est la chose la mieux partagée, tout comme l’intelligence dont il devrait revendiquer le brevet d’invention en lieu et place d’Allah pendant qu’il en est temps.
Nous nous connaissons assez dans ce pays. Alors ça suffit comme ça les rodomontades et les attitudes de suffisance, alors que l’on doit, au contraire, regarder de temps en temps dans le rétroviseur. Dans ce pays nous avons encore de la mémoire. Un farfelu, un malotru comme Adama Traoré qui ose menacer un honnête citoyen comme Koïta, parce qu’il est le copain de Amadou Haya Sanogo. C’est le même Adama qui se battait en 1992 pour la prolongation de la transition au temps du CTSP. Bizarre, toujours du côté de l’homme fort du moment. Arrête ton char Adama. Les archives du Tribunal de la commune III n’ont pas été brûlées. Leur consultation pourrait se révéler très intéressante. A bon entendeur salut !
Avenir en otage
Peuple du Mali, nul n’a le droit de prendre ton avenir en otage. Frères et sœurs, chers parents ressortissants du Nord du Mali, agissez sinon Modibo coulera le Mali. Par orgueil, simple orgueil. Le destin d’une Nation ne peut se jouer à l’aune de l’amour propre d’aucun malien, fut-il l’un de ses plus illustres fils en d’autres domaines tel le spationaute Cheick Modibo Diarra, ci-devant Premier ministre du Mali.
Au Président Dioncounda, je voudrais dire que l’occasion lui est enfin donnée, suite à l’agression qu’il a subie, d’habiter enfin la fonction et toute la fonction de chef de tous les Maliens, y compris celui qui pense qu’il n’a pas la légitimité de pouvoir accepter ou non sa démission. Il n’a pas le droit de se dérober.
Jamais dans sa vie Dioncounda n’a fait autant que maintenant un aussi large consensus national autour de lui. Le micro trottoir de l’ORTM a prouvé que les Maliens souffrent d’un réel problème de leadership à Bamako, et qu’ils le croient capable d’incarner ce rôle. A lui de savoir décrypter les signaux émis. Même le chef de Kati camp y va de son couplet, lui qui a assisté sans réagir à son lynchage. Car sans être sur les lieux, il était parfaitement informé et à temps réel de la situation. Il n’est pas trop tard pour lui de rejoindre la république. En tout cas, je l’espère, surtout quand je l’entends parler de l’homme et de l’Institution qu’il est venu honorer. Mais il ne doit pas oublier que son machin pour planqués surpris en flagrant crime d’abandon de pays en danger, le Mali que lui et ses copains du CNRDRE ont précipité dans le gouffre, je dis bien que ce machin pour planqués ne fait pas partie des corps constitués et n’a donc aucun rôle protocolaire. Mais ce garçon et ses acolytes sont très attirés par les ors et les lambris de la république telle la luciole par la lumière. Ils souffrent de leur effacement, de leur retrait forcé, aussi attendons nous souvent face à un gouvernement aux ordres, à le voir parader, à faire le fanfaron là où il est demandé de la discrétion et ce, dans une posture de défiance du FDR et de la communauté internationale. Mal leur en prendra un jour, lui et Modibo à vouloir jouer avec le destin d’un pays qui est aussi le leur.
Amadou Haya Bolly-Cheick Modibo Diarra
Manichéens, on ne peut mieux trouver au monde que ces deux hommes. Ensemble ils portent l’entière responsabilité de l’aggravation de la déliquescence de l’Etat et celle de l’attentat commis contre la personne du chef de l’Etat.
Modibo, sache que si l’accord cadre ne permet pas, selon toi, au Président par intérim d’accepter ta démission, il n’est par contre pas interdit qu’il puisse en prendre acte et en informer la nation et le médiateur de la CEDEAO. La réalité est que tu as pris goût au pouvoir, et que tu ne veux pas être orphelin de tes virées à bord de l’avion présidentiel. Mieux, Modibo, le Président Dioncounda n’est plus un président intérimaire, mais bel et bien le président de la transition qui a plénitude de prérogatives constitutionnelles, et donc qualifié pour accepter ta démission. Modibo, en prenant cette posture tu confirmes que tu es le vrai leader du mouvement de contestation du statut de président de transition de Dioncounda.
Mais toi et tes alliés de la COPAM, du MP22, du CNRDRE et autres, vous vous trompez si vous croyez pouvoir faire obstacle à la volonté de la communauté internationale. Modibo, sache qu’elle a fait courber l’échine à plus puissant que toi, avise un peu Kadhafi, Moubarak, Saleh hier et demain Bachar Al ASSAD. De grâce ne nous fait pas perdre davantage de temps et d’occasions.
Prétention et démesure
Lorsque l’on a la prétention d’être le symbole de la réunification d’un pays, on a pas le droit de se tromper sur son drapeau. En effet, le PM Modibo a cousu un drapeau horizontal en lieu et place du tricolore malien qui, lui, est vertical. Dès lors l’on est en droit de s’interroger fortement sur sa capacité à pouvoir voir incarner une nation dont il méconnaît le premier symbole et le plus visuel. Peut-il continuer, lui qui compare les hommes politiques Maliens à des bouffons ? Peut-il continuer, lui qui est plein de morgue et de haine à l’endroit de ceux qui le critiquent ? Peut-il continuer, lui qui ne reconnaît aucun mérite à aucun autre gouvernement de l’Etat indépendant du Mali de 1960 à nos jours? Peut-il continuer, lui qui s’est figé dans l’outrance et dans la démesure ? Peut-il continuer, lui le chef du seul gouvernement valable du Mali depuis 1960?
Non, cette conférence de presse est la conférence de trop. J’invite au nom de la dignité et de l’honneur, la classe politique et la société civile membres du FDR à bouder le gouvernement d’union nationale tant que Modibo en sera le chef.
Le PM Modibo doit des excuses aux hommes politiques maliens, il doit des excuses à la nation et au peuple malien. Sa conférence bruyamment applaudie, ses collaborateurs, son gouvernement doivent être sanctionnés. Jamais au Mali, à part GMT dont il n’est pas par hasard le beau-fils, les Maliens n’ont été autant insultés, comme à cette occasion.
Bakaridjan et Bilissi
Un proverbe Bambara de Ségou dit ceci : » n’avoir pareil dans sa fratrie matrilinéaire peut s’entendre, mais n’avoir pareil parmi les portées d’une autre femme est un grossier mensonge ». C’était à l’occasion du défi lancé par Bakaridjan à Bilissi à propos du partage de la viande de bœuf du sacrifice collectif de tous les jeudis qu’Allah faisait à Ségou. Et l’on en connaît la suite. En effet, Bilissi fut vaincu et Bakaridjan marqua la postérité. Les reliques de ses armements mystiques (amulettes, ceintures etc.) et matériels (lances, fusils etc.) continuent encore de nos jours d’être exposés à Djoforongo, son village natal.
Et toi Modibo, tu seras aussi vaincu comme Bilissi et le Mali, tel le Phoenix, se régénérera et prendra sa place et toute sa place dans le concert des Nations fortes de ce monde.
Modibo, plaise à Allah que tu reviennes à ta plus simple dimension par l’échec, et que ledit échec soit cuisant, plus cuisant comme jamais pour un chef de gouvernement au Mali.
Modibo, Allah élève celui qui s’humilie, qui sait se faire petit, mais il rabaisse toujours les orgueilleux, les arrogants dans ton genre, comme dans le genre de Satan et de tous ceux qui ont défié le prophète de l’Islam (Paix et Salut sur Lui et sur sa Sainte Famille). Modibo, tu seras vaincu comme jadis ton beau-père.
Peuple du Mali, je t’invite à méditer ceci : » quand un dirigeant commence à se croire indispensable et irremplaçable, un petit dictateur commence à naître « , dixit Luiz IGNACIO LULA DA SYLVA, ancien président du Brésil.
Peuple du Mali, que Dieu te sauve du fantôme de Staline.