Impossible de circonscrire Toumani Diabaté à une case délimitée. L’héritier d’une longue tradition (sa famille de griots remonterait à plus de 70 générations) a su en renouveler les codes, sans jamais rompre le fil qui unit sa kora à celle de son père, l’illustre Sidiki Diabaté.
C’est ainsi que, depuis vingt-cinq ans, il se place sur tous les fronts, aux côtés de Taj Mahal, de Björk ou de Roswell Rudd, auprès des maîtres du Mali, en solo absolu, et surtout en catalyseur du Symmetric Orchestra, son formidable groupe tradi-moderne, qui réunit des virtuoses de toute la sous-région autour d’un répertoire taillé sur mesure et d’une texture musicale incomparable.
Symmetric Orchestra de Toumani Diabaté est une institution au Mali. Composé de musiciens qui fusionnent tradition et innovation, ils jouent un mélange d’instruments d’Afrique de l’Ouest, y compris la kora, le djembé, le balafon et le bolombatto, aux côtés des guitares et des tambours.
Toumani Diabaté, un joueur de kora de la famille des joueurs de kora traditionnels en Afrique de l’Ouesty, a fasciné son public à Abidjan lors de deux soirées de spectacle privé à l’hôtel Ivoire et à la villa Caldin à la Riviera. Le lauréat du prix Grammy 2006 du meilleur album de musique du monde traditionnelle et son groupe Symmetric Orchestra ont séduit une fois de plus le public ivoirien.
Après une dizaine d’années d’absence sur les scènes ivoiriennes, le maestro de la kora, avec son instrument fétiche, a prouvé qu’il restait et demeurait le maître incontesté de cet instrument, considéré comme l’un des plus beaux au monde. Toumani Diabaté, durant ces concerts, a livré plusieurs soli.
Ces prestations auront suffi, pour les connaisseurs, pour prendre la mesure de la qualité d’interprétation du musicien. Il a fait ressortir toutes les potentialités de la kora, du toucher délicat dispensant des notes évanescentes – installant dans la salle une atmosphère méditative – jusqu’à une virtuosité frémissante, accentuant l’instabilité des morceaux et renforçant une impression d’improvisation. Ajoutez à cela la complicité entre ces musiciens, aux sourires rayonnants, et le public, et vous comprendrez alors que celui-ci était convaincu d’avoir assisté à un grand concert.