Quand est-ce qu’on finira de compter les morts tombés sous les coups de boutoir et de colère de Sanogo ? Certainement pas de sitôt. Et les anonymes morts ?
Dimanche dernier, l’équipe du juge Yaya Karembé a découvert deux fosses communes dans lesquelles on dénombre 05 corps. La première a été découverte à quelques encablures de la ville garnison- Kati – sur la route menant à Kita. Sur place, les restes de 02 corps de militaires étaient dans une fosse. A deux kilomètres environ, précisément dans la Commune rurale de Kambila, 03 corps ont été découverts dans une fosse.
Auparavant, un charnier de 21 corps fut découvert à Diago, localité située à quelques kilomètres de Kati. Cette tuerie, faut-il le rappeler, est intervenue après ce qu’on a appelé ‘’contre coup d’Etat’’ opéré par des éléments issus du régiment des commandos parachutistes le 30 avril 2012 pour tenter de rétablir l’ordre constitutionnel. La suite on la connaît.
Après un échec cuisant Amadou Haya Sanogo alors chef de la junte décide d’exécuter de sang froid des ‘’bérets rouges’’. Montrant à la face du monde sa cruauté, son orgueil démesuré et ses prétentions irréalisables. Sanogo en quelques mois a montré qu’il peut être à la fois cruel et sans pitié, incapable de pardonner. Mérite t-il qu’on s’apitoie sur son sort aujourd’hui qu’il est rattrapé par ses crimes ? Que non !
Ces crimes staliniens montre la vraie nature de l’homme. Pis, c’est justement au moment où les 2/3 du pays se trouvaient aux mains de groupes armés djihadistes que Sanogo massacrait ses adversaires. Au lieu de sortir le pays de l’ornière, il a essayé d’assoir son pouvoir dans le sang et la répression. Le président de la transition, Dioncounda Traoré tabassé et laissé pour mort, des journalistes non favorables à ses agissements malmenés par ses sbires. Un carnet macabre bien fourni. Bref, les psychiatres savent que Sanogo présente des signes d’un sadisme inoui et d’un masochisme chronique. Dites maintenant aux Maliens épris de justice ce que mérite un tel homme qui tue, qui saccage, sans pitié.