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Le Mali obtient un délai d`au moins dix jours pour former un cabinet d`union
Publié le mardi 31 juillet 2012   |  AFP


Arrivée
© Reuters par DR
Arrivée du Président de la transition, Dioncounda Traore à Bamako
Vendredi 27 juillet 2012. Bamako. Aéroport de Bamako Senou. Le président de la transition accueilli à l`aéroport de Bamako par le premier ministre Cheick Modibo Diarra.


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BAMAKO - Le Mali et son président par intérim Diocounda Traoré, qui a repris la main à Bamako, ont obtenu mardi de leurs voisins ouest-africains au moins dix jours de plus pour former un gouvernement d`union nationale, le jour même où un premier ultimatum arrivait à échéance.

"Le Mali a obtenu de ses partenaires le report de la date butoir du 31 juillet pour la formation du nouveau gouvernement", a déclaré à l`AFP un conseiller du président Dioncounda Traoré, tandis qu`un diplomate africain en poste à Bamako a précisé que le délai supplémentaire accordé était "d`au moins dix jours".

Le président "est actuellement en train de mener les consultations pour la formation de la nouvelle équipe" et "tout va bien", a affirmé son conseiller.

La décision de fixer au 31 juillet un ultimatum au pouvoir de transition à Bamako pour qu`il forme un cabinet ayant l`assise suffisante pour reconquérir le Nord, occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) où ils appliquent la charia (loi islamique), avait été prise le 7 juillet.

Réunis à Ouagadougou, des chefs d`Etat de la Communauté économique des Etat d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), excédés par l`impuissance du Premier ministre Cheick Modibo Diarra à agir face aux exactions commises dans le Nord, mais aussi à Bamako par des hommes de l`ex-junte militaire au pouvoir, avaient menacé de ne plus le reconnaître et d`exclure son pays de la Cédéao.

La donne a changé avec le retour à Bamako le 27 juillet du président Traoré, après une convalescence de deux mois à Paris à la suite d`une très violente agression commise dans son bureau à la présidence par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir.

Deux jours après son retour, il a prononcé un discours à la Nation presque unanimement salué au Mali, dans lequel il a annoncé la création de nouveaux organes de la transition pour tenter d`enrayer la crise et précisé qu`il se chargerait lui-même de former le gouvernement d`union exigé.

"Pratique obscurantiste"

"L`essentiel est fait. L`essentiel est que le président soit rentré, qu`il se soit adressé à la Nation sur la nécessité de mettre en place des organes de transition, dont le gouvernement d`union nationale", avait estimé lundi Djibrill Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères dont le pays conduit la médiation dans la crise malienne au nom de la Cédéao.

Il y urgence, car les groupes islamistes armés qui occupent tout le nord du pays, soit plus de la moitié de son territoire, y appliquent de manière de plus en plus brutale la charia.

Dimanche dans la localité d`Aguelhok, contrôlée par le groupe Ansar Dine (défenseurs de l`islam) et Aqmi, ils ont lapidé un couple non marié devant une foule d`environ 200 personnes amenée par eux.

C`est le premier cas de mort par lapidation rapporté dans le nord du Mali où des couples illégitimes, des buveurs d`alcool, des fumeurs, ont été fouettés en public dans plusieurs villes, notamment à Tombouctou, également contrôlée par Ansar Dine et Aqmi. Ils y ont en outre détruit des mausolées de saints musulmans, provoquant l`indignation au Mali et à l`étranger.

Le gouvernement malien a dénoncé mardi la lapidation du couple d`Aguelhok, la qualifiant de "pratique obscurantiste" qui ne restera pas impunie.

L`Union européenne a également condamné la lapidation du couple et demandé que soit mis "fin à une telle barbarie".

La Cédéao est disposée à envoyer au Mali une force de quelque 3.300 soldats
- logistiquement soutenue par plusieurs pays occidentaux - mais attend la demande formelle du pouvoir de transition à Bamako, ainsi qu`un mandat du Conseil de sécurité de l`ONU.

Les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Kidal et Gao - sont tombées aux mains des islamistes à la faveur d`un coup d`Etat commis le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré (ATT).

Les putchistes, dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont remis le pouvoir aux civils en avril, mais restent omniprésents à Bamako où ils ont commis de nombreuses exactions contre des personnalités supposées proches d`ATT.

bur-stb/mrb/sd



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