«Quand la célébrité atteint un certain niveau, on n’a plus peur des calomnies, des mensonges et des diffamations, ça fait partie de la vie d’une star. Qu’on parle en bien ou en mal de vous dans les médias devient normal. Je suis content que vous soyez venu me voir par rapport à ma séparation avec ma femme». C’est par ces propos que nous avons été accueillis le mercredi 19 février 2014 sur l’île du Djata Land par Salif Keïta, le Domingo.
Il était entouré d’un ami d’enfance et de sa dame à tout faire, Remy. Pour Salif Keïta, il ne lui sert à rien de salir le nom de Mafi Keïta qui est avant la mère de ses enfants. Oui, il a eu deux enfants avec elle. «Je ne ferai rien contre elle, rien de mal ne lui arriva par ma faute et je ne laisserai personne la salir. Parce qu’on a eu quelque chose ensemble que rien ne peut donner à un être humain, c’est l’enfant ! J’ai eu deux enfants avec elle, en raison de cela, je ne veux pas la traîner encore moins la faire souffrir. Si elle a des soucis, j’irai avec nos enfants lui rendre visite. Sinon ce qu’elle a fait n’est pas un acte pardonnable».
L’enfant de Djoliba, qui a enduré beaucoup de souffrance en plus de 40 ans de carrière musicale, est aujourd’hui un homme endurci par les épreuves et par l’âge (il a aujourd’hui 64 ans). En effet, Salif Keïta affirme avoir subi toutes sortes de complot, de méchanceté et de mensonge, au Mali comme en Guinée Conakry, Côté d’Ivoire et en France. «J’en suis sorti grâce à Dieu. J’ai vécu et vu des situations difficiles dans ma vie d’artiste quand je n’avais aucun soutien encore moins de parents ou d’autorités pour m’aider. Mais, Dieu a fait mes combats. Je fais confiance à ce même Dieu, qui ne meurt pas, qui ne voyage et qui ne dort pas. Il fera mon combat. Ils peuvent continuer à faire tout ce qu’ils veulent mais moi, je ne ferai rien contre eux. Je me confie à Dieu», affirme Salif Keïta, la main sur le cœur.
Néanmoins, Salif Keïta réclame sa résidence d’autant que vivre sur l’île de Djata Land n’est pas son souhait. Il veut passer le reste de sa carrière dans sa résidence. Car, pour lui, elle a été construite pour ça. Guère pour être confisquée par quelqu’un d’autre ! «J’ai passé 40 ans à chanter à travers le monde, la seule résidence que j’ai construite au Mali pour y faire le reste de mes jours, je vais y rester. Je ne peux abandonner cela pour rien au monde !
J’ai construit pour ma retraite musicale, ma place n’est pas sur cette île. Je veux être chez moi dans ma résidence. Pour cela, je ferai tout pour l’avoir. Dieu merci, c’est en bonne voie. Je pense que ça ira bien parce que je sais comment j’ai travaillé pour avoir cette maison. Dans la vie, il faut savoir ce qu’on veut et ce qu’on doit faire. Ce n’est pas à 64 ans que je vais me mettre dans une querelle avec la mère de mes enfants. Mon âge ne me permet pas cela. Mais je veux ma résidence pour le reste de ma vie». Voilà qui est clair !
Aussi faut-il reconnaître, pendant plus d’une demi-heure d’échanges, Salif Keïta n’a prononcé aucun mot péjoratif à l’encontre de Mafi Keïta, encore moins de ses parents. D’autant plus que pour le rossignol, «les gens doivent se garder de trop parler et de faire certaines affirmations». «Je n’ai rien contre elle, je n’ai rien contre ses parents. Personne ne m’a fait quelque chose de mal. Je dis que le fait de mettre son nom sur les documents de ma maison n’est pas une bonne chose.
Je vais emprunter les voies légales pour cela. Ce qui s’est passé entre Mafi et moi ne sera jamais mis sur la place publique par moi, Salif Keïta ! Je ne parlerai plus dans un média pour me blanchir ou me salir. Ça ne sert à rien pour moi. Si j’ai ma maison, c’est fini. Le reste, Dieu s’en occupera comme il sait le faire et je me confie à ce même Dieu, qui m’a toujours soutenu seul contre tous», confesse-t-il.
Après cet entretien, Salif Keïta a quitté jeudi 20 février 2014 Bamako pour Freetown. Puis, la RDC. Il devrait terminer sa tournée par la Côte d’Ivoire avant de revenir à Bamako. Cette année, il dit avoir plusieurs dates en Afrique et dans les capitales européennes.
Il faut par ailleurs signaler qu’il était, du 5 au 9 février 2014, la tête d’affiche de la 10ème édition du Festival sur le Niger, à Ségou.