Le Premier ministre, Oumar Tatam Ly a présidé le jeudi 27 décembre à l’hôtel Salam la 1ère session du Cadre partenarial d’orientation et de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle. Organe consultatif, il a entre autres missions, celles d’émettre des avis et de formuler des propositions, sur la base des orientations des documents de politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle.
Oumar Tatam Ly
Le premier ministre du Mali, Oumar Tatam Ly
La session du Cadre partenarial d’orientation et de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle procède du souci d’offrir aux acteurs publics et privés de l’emploi et de la formation professionnelle un espace de dialogue de haut niveau, de partage et de prise de décision sur les questions qui touchent l’emploi et le développement des qualifications des ressources humaines dont le Mali a besoin et la problématique de la certification et de la validation des acquis professionnels.
En effet, les thématiques abordées lors de cette session sur les défis et les perspectives de l’emploi, de la formation professionnelle et de la certification, pour un meilleur partage du Programme décennal de développement de la formation professionnelle pour l’emploi (PRODEFPE), permettront non seulement de mesurer les efforts entrepris et d’apprécier les acquis et les faiblesses, mais aussi d’analyser les écueils pour se projeter vers l’avenir.
Le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a, à l’ouverture des travaux, indiqué qu’au regard de l’acuité du chômage, du sous-emploi et de l’insuffisance de qualification des ressources humaines, le gouvernement est déterminé à marquer une évolution significative. Ce qui l’amènera à affirmer qu’il faut tirer les leçons des vingt dernières années, où la question du développement des compétences et celle de l’employabilité des jeunes sont apparues comme des préoccupations majeures. Le PRODEFPE se présente comme une réponse -formation adaptée aux besoins de l’économie malienne.
Par ailleurs, Oumar Tatam Ly a énuméré certaines statistiques récentes. Elles révèlent que les diplômés en situation du chômage sont au nombre de 86 558 (source DNE), que le taux de d’absorption de diplômés par le marché de l’emploi est de 11,73% (source DNE), que 20% des enfants n’accèdent pas au système éducatif formel, alors que le Mali connait un taux de croissance démographique de 32%, que 81% des effectifs de l’ETP sont dans le privé, où les formations sont à dominante tertiaire et que près de 32% de la population active travaille dans le secteur informel non agricole, avec une insuffisance de qualification.
Selon lui, ces chiffres doivent interpeller, exigent de tous un changement de comportement et imposent d’aller vers des approches novatrices et davantage d’efforts de mutualisation.
