A travers son instrument de domination, l’opération Serval, la France s’immisce de plus en plus dans les affaires intérieures du Mali. Après l’échec de la signature d’un accord de défense le 20 janvier, les autorités françaises n’ont pas encore dit leur dernier mot. En effet, lors de sa visite dans notre pays la semaine dernière, le ministre français des Droits des femmes et porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem, a invité le président malien à procéder à une autre lecture du Code de la famille, issu de la volonté populaire pour intégrer leurs desiderata.
Chaque jour qui passe, les Français mettent sur la table leur volonté d’imposer au Mali des décisions contraires aux valeurs sociétales de notre nation. Le premier coup de massue reste encore l’occupation d’une partie de notre territoire par leurs amis du MNLA. Ensuite, ils ont voulu souiller la date du 20 janvier par la signature d’un accord de défense.
Enfin, sous leur pression, le président malien IBK a annulé les mandats d’arrêts internationaux lancés contre les séparatismes, responsables des crimes abominables contre les militaires maliens le 24 janvier 2012 à Aguel Hoc. Avant qu’ils soient élus députés sur la liste du parti présidentiel, RPM.
Maintenant, le débat est focalisé sur la révision du Code de la famille. Le ministre français des Droits des femmes a tenu à le dire clairement. Selon elle, le Code de la famille a été épuré de tous les droits nouveaux : les droits de succession, l’âge minimum pour se marier et l’excision. Elle ajoute que le temps est aujourd’hui venu de revenir sur ce texte.
Pour elle, le Mali n’a plus de répondant pour agir. C’est pourquoi Najat déclare : «Ce moment précis de l’histoire du Mali, de reconstruction, un moment inédit est le moment idoine pour se renforcer en ce qui concerne la promotion des droits des femmes, a affirmé la ministre. Et donc, les temps qui vont venir vont être des temps utiles pour justement porter un certain nombre de sujets qui ont pu être considérés aujourd’hui comme insatisfaisants par les défenseurs des droits des femmes, comme le code de la famille».
Ce que le ministre français ignore, le peuple malien, qui a obtenu ce Code de haute lutte en faisant reculer l’ancien président ATT, est toujours là. Il n’a rien perdu de sa combativité encore moins de sa mobilisation. Il va toujours constituer un rempart pour préserver le peu qui reste de notre dignité. Le président IBK sait de quoi le peuple malien est capable. Il a été témoin de la grande mobilisation au state du 26-Mars qui a obligé son prédécesseur à renvoyer le Code de la famille à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture.
Si c’est vrai qu’IBK a été élu pour gérer le cas de Kidal, il ne doit accorder aucun crédit à une révision du Code de la famille qui nous éloignera de nos vrais problèmes. Elle ne doit pas figurer dans l’agenda gouvernemental. Ce Code est l’émanation du peuple malien. Aucune pression ne doit pousser IBK à braver l’interdit.