Le 4ème congrès ordinaire du Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) s’est réuni les 28 février et 1er mars au gouvernorat du district de Bamako. Les assises ont été ouvertes par le ministre du Travail et des Affaires Sociales et Humanitaires, Hamadoun Konaté, assurant l’intérim de son homologue de la Fonction publique. C’était en présence du secrétaire général du SYNAC, Gaoussou Coulibaly, des gouverneurs de région et de nombre d’administrateurs civils.
Les congressistes étaient appelés à adopter le rapport du bilan du secrétaire général, les statuts et règlements du syndicat, actualiser leur cahier de doléances et élire un nouveau bureau. Se référant aux élections présidentielles et législatives, Gaoussou Coulibaly a estimé que leur réussite démontrait le professionnalisme des administrateurs civils impliqués dans ce processus. L’équipe sortante du SYNAC a, indique-t-il, relevé de nombreux défis, noué des partenariats féconds et ouvert des perspectives malgré le contexte de douloureuses épreuves caractérisant les années 2012 et 2013. Il a rappelé à ce propos les efforts syndicaux pour faire échec à la dictature militaire qui s’annonçait et réclamer avec force le rétablissement de l’Etat de droit.
Le Syndicat autonome des administrateurs civils mérite d’être amélioré et de bénéficier d’une écoute plus attentive des pouvoirs publics afin que l’effort consenti quotidiennement par ce corps à tous les niveaux soit mieux rétribué, a souligné Gaoussou Coulibaly. Le secrétaire général du SYNAC a proposé la création auprès du Premier ministre d’une cellule spécialisée chargée de gérer la carrière des administrateurs civils, l’institution d’une rencontre annuelle du chef du gouvernement avec le corps préfectoral en sa qualité de chef de l’administration publique.
Gaoussou Coulibaly a aussi souhaité l’adoption d’une loi portant création du corps préfectoral pour baliser et garantir un parcours équitable à tous, la relecture de la loi portant statut particulier du district de Bamako en vue d’y prévoir comme à Abidjan et à Dakar des représentants de l’Etat (préfets et sous préfets) à coté du gouverneur très esseulé pour administrer la capitale, notamment en périodes électorales et la décoration à titre posthume de feu, Mohamed Sangaré ex préfet de Bourem (Gao) et de tous les administrateurs victimes des évènements du Nord.
Le syndicat adhère à la décision du président Ibrahim Boubacar Kéita de renforcer la décentralisation par la régionalisation dans un Etat fort pour résoudre la crise du Nord.
Le ministre du Travail et des Affaires Sociales et Humanitaires, Hamadoun Konaté, s’est lui aussi référé aux élections présidentielles et législatives pour évoquer « une renaissance démocratique » redevable « sans nul doute au sacrifice des fonctionnaires, des administrateurs civils, notamment ceux des régions du Nord de notre pays, car ce sont eux qui ont accepté de continuer à servir la nation en dépit des privations de liberté et parfois au péril de leurs vies ».
A l’issue des travaux, Gaoussou Coulibaly a été réélu à la tête du SYNAC par la commission d’investiture de l’organisation syndicale pour un mandat de 5 ans renouvelable. Il dirige désormais un bureau de 23 membres.