Dr. Oumar Mariko, député élu à Kolondieba, vient d’administrer une fois de plus la preuve de son patriotisme. Une attitude rare dans le milieu politique, surtout quand il s’agit d’argent et de beaucoup d’argent. C’est ce qui s’est passé sous ce régime d’IBK et à un moment où l’ancien leader estudiantin se prépare à faire son deuxième mandat à l’Assemblée Nationale du Mali.
Avant d’entamer le nouveau mandat, Oumar Mariko a commis un huissier pour s’enquérir de la situation exacte de ses émoluments, indemnités, primes d’essence, de téléphone, de logement au niveau de la caisse de l’Assemblée Nationale. Cela ressort du document de la sommation interpellative de l’étude de Diaba de Me Kadiatou Koulibaly.
A la requête de Dr. Oumar Mariko en date du 13 février 2014, l’huissier agissant pour son compte déclare ce qui suit : “conformément à l’article 61 de la Constitution de la République du Mali, le mandat des députés prenait fin le 9 août 2012; que depuis fin septembre 2012, Oumar Mariko a arrêté de bénéficier des avantages liés aux fonctions parlementaires au sein de l’hémicycle; qu’il vient d’être réélu député de la circonscription électorale de Kolondiéba lors des élections législatives de décembre 2013; qu’avant de commencer son nouveau mandat d’élu de la nation, il souhaiterait connaître immédiatement et sans délai la situation de ses émoluments, indemnités, essence, téléphone logement au niveau de la caisse de l’Assemblée Nationale”.
Il a été répondu à l’huissier que les avantages dus à l’honorable député sont disponibles au niveau de la caisse de l’Assemblée Nationale. Les services administratifs et financiers de l’A.N ont évalué lesdits avantages à de plus de 28 millions de nos francs.
Ainsi, à la faveur d’une conférence de presse aminée, à la Maison de la presse le samedi dernier, le député a informé l’opinion qu’il a décidé de verser ces plus de 28 millions au Trésor public. “Je ne veux pas de cet argent, qu’il soit reversé dans les caisses de l’État”, a déclaré Oumar Mariko.
Un geste louable qui confirme les propos tenus par le député sous la Transition. En effet, lorsqu’il a été décidé de proroger le mandat des députés jusqu’à la fin de la Transition, suite au coup d’État militaire du 22 mars 2012, Oumar Mariko avait jugé cette décision comme étant illégale et avait ajouté que son mandat à lui s’achevait le 9 août 2012, comme initialement prévu par la loi. Aussi est-il logique avec lui-même de refuser de toucher aux avantages liés à la fonction de député sur la période comprise entre le 9 aôut 2012 et le 31 décembre 2013.
Laya DIARRA