Les propositions du Président de la transition sont on ne peut plus claires : Dioncounda Traoré propose la participation de toutes les sensibilités du pays pour un sursaut national et cela, afin de faire taire ou de mettre fin à toute initiative de personnes malintentionnées de vouloir retarder le bon déroulement de la transition malienne.
Décidément, Dioncounda Traoré a bien médité la situation de notre pays au cours de sa convalescence à Paris. Depuis son retour au pays, il a réuni toutes les preuves prouvant qu’il est aujourd’hui l’homme de la situation. De sa descente d’avion à son première adresse à la Nation, le Président de la transition a brillé par un comportement et des déclarations de sagesse en vue de la sauvegarde de la démocratie malienne et de l’intégrité territoriale du pays, tout en appelant le peuple au pardon mutuel. D’ailleurs, bien avant son retour, le Pr. Dioncounda Traoré a fait savoir, à une délégation de la CEDEAO à Paris qu’il travaillera avec tous les fils du pays pour surpasser cette sombre période de l’histoire du Mali. Selon nos sources, ses messagers de la CEDEAO voulaient qu’il écarte le Capitaine Sanogo. Lais sans détour, Dioncounda aurait signifié son opposition à cette idée car selon lui, cela pourrait soulever d’autres tollés au sein de la population, alors que le peuple malien ne mérite plus de se livrer à d’autres querelles de clochers aussi futiles que stériles, surtout que le plus urgent reste l’essentiel.
Pour surpasser la crise, des propositions des organes de la transition et un sens élevé de réunification nationale
Bien avant ces propositions des organes de la transition, le Pr. Dioncounda Traoré a tenu à préciser qu’il a confiance aux services de sécurité pour assurer sa propre sécurité et celle des autres institutions et cela, malgré ce qu’il avait subi avant d’être évacué en France. Cette décision du Président par intérim est de nature à créer un climat d’apaisement dans le pays. Concernant des propositions des organes de la transition, Dioncounda Traoré a entrevu nécessité d’implication tous les Maliens en vue de relever les défis actuels. C’est pourquoi il préconise la mise en place d’un Haut conseil d’Etat (HCE), d’un gouvernement d’union nationale, d’un Conseil national de transition (CNT) et d’une Commission nationale aux négociations (CNN). L’opinion nationale n’est pas sans savoir que certaines associations « problématiques » réclament toujours le départ du Président Dioncounda Traoré au profit d’un autre Président qu’elles- elles auront à choisir. En fait, ces associations lorgnaient du côté du Capitaine Sanogo pour remplir ce rôle. D’autres citoyens réclamaient la mise en place d’un Conseil national de transition (CNT) ayant une compétence consultative, sans oublier les revendications des forces vives de la Nation en faveur d’un gouvernement d’union nationale. Avec ces propositions du Président de la transition, on présager que le bout du tunnel est tout proche pour notre pays. Seuls des apatrides ou des ennemis du peuple pourraient mettre ces propositions en cause, surtout que pour Dioncounda, c’est une manière d’inviter tout le monde à la reconstruction du pays.
Dans ces propositions, Dioncounda Traoré précise que le Haut conseil d’Etat sera constitué du Président de la République et de deux vice-présidents chargés de l’assister pour l’accomplissement des missions de la transition. Mieux, l’un des vice-présidents représentera les forces de défense et de sécurité. A ce titre, il présidera notamment le Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité et s’occupera de toutes les questions militaires concernant le Nord. Il pourrait s’agir du Capitaine Sanogo, car à l’en croire, c’est lui qui présidera ce Comité militaire, même si nulle part dans sa déclaration, Dioncounda n’a nommément désigné le Capitaine pour diriger ledit Comité. L’autre vice-président représentera les autres composantes des forces vives de la Nation. Le Président a enfin proposé le gouvernement d’union nationale réclamé par les forces vives de la Nation. Quant au Conseil national de transition (CNT), il aura une compétence consultative et regroupera les représentants des partis politiques présents ou non à l’Assemblée nationale et de la société civile. Ce comité sera piloté par le vice-président représentant les forces vives de la National. Pour éviter toute agitation sociopolitique et sécuritaire au Mali, Dioncounda Traoré se propose de travailler avec toutes les sensibilités du pays. D’ailleurs, seule l’union sacrée des Maliens autour de la gestion des affaires pourrait stabiliser le pays car les véritables perturbateurs sont ceux-là mêmes qui ne sont intéressés que par des postes et autres strapontins du pouvoir.
