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Les fausses notes du PM Cheick Modibo Diarra : Les déclarations du Premier ministre lors de l’interview télévisée ne manquent pas de relents
Publié le mercredi 1 aout 2012   |  MaliBa


Cloture
© aBamako.com par as
Cloture de la Semaine nationale du patrimoine culturel: "Des richesses adaptées aux reglementS des conflits"
20 juillet 2012. Bamako. CICB. Cérémonie placee sous la présidence du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Semaine nationale du patrimoine culturel s`est tenue du 16 au 20 juillet 2012.Premier ministre Cheick Modibo Diarra


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Outre le culte de la personnalité et le nombrilisme que le personnage développe à travers l’usage excessif des pronoms personnel et possessif (« je », « moi», « mon », «ma »), les quelques contrevérités émises ne sont également pas de nature à rassurer sur son compte. Aussi, sa conception de la politique et de la gouvernance donne des sueurs froides dans le dos.

L’homme assimile les « politiciens maliens » à des cowboys beaucoup plus enclins à jouer avec les indiens qu’à s’occuper des choses sérieuses. C’est oublier que lui-même est un politicien et par surcroit chef de parti politique : le RPDM. Au delà de l’insulte, pareille comparaison ne sied pas en ce moment, en tout cas, pour qui, est soucieux de l’unité et de la réconciliation nationale.

Cette autre bévue de M. Diarra a consisté à dire que des politiciens nantis avec des carnets d’adresses bien fournis ont tendance à demander le service des chefs d’Etat de la CEDEAO pour troubler la quiétude de son gouvernement. On voit mal, des opposants historiques de la taille d’Alpha Condé, de Macky Sall, d’Alassane Ouattara, d’Ousmane Youssouf, des personnalités comme Yayi Boni, Blaise Compaoré entres autres, se laisser manipuler par des hommes politiques maliens. Il s’agit d’un écart, voire d’une dérive !

Aussi, l’orateur s’est beaucoup fié au reportage télévisé qui a précédé l’interview et dans lequel aucun intervenant n’a trouvé son gouvernement incompétent. Si cette logique avait force de loi, l’on dira alors que personne, dans un micro-trottoir similaire consécutif à l’arrivée de Dioncounda Traoré, n’a formulé la moindre critique à l’encontre du président intérimaire. Et que par conséquent, M. Traoré serait exempt de reproches. Et pourtant, l’unanimité est loin d’être faite autour de ce dernier. L’absence de preuves, dit-on, n’est pas une preuve d’absence !

A en croire toujours M. Cheick Modibo Diarra, un gouvernement d’union nationale signifierait la présence de toutes les composantes géographiques et ethnique du pays. Il n’est visiblement pas sur la même longueur d’ondes que le reste du monde. Un gouvernement d’union nationale évoque en tout premier lieu les sensibilités politiques étant entendu que l’exercice du pouvoir dans un régime démocratique est exclusivement dévolu aux politiques, pardon, « aux politiciens ».

Par ailleurs, la satisfaction de l’interviewé vient du fait que le pays se passe en ce moment de l’aide des partenaires. Nous n’auront pas besoin de le contredire puisqu’il le fait lui-même admirablement bien en rappelant que pays comme l’Allemagne, la Chine, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie, l’Afrique du Sud, entre autres, ont contribué dans les efforts humanitaires et agricoles. Toute chose qui aurait permis au gouvernement de se consacrer à d’autres missions. A ce que l’on sache, ce n’est le gouvernement Cheick Modibo Diarra qui a tissé les premières relations d’avec ces pays. En tout, état, cause, on n’insulte pas les partenaires tout comme, on ne dit jamais, « source, je ne boirais plus de ton Eau ».

Aux jeunes pressés d’aller libérer le nord du pays, il demande d’intégrer l’armée prétextant que les groupes insurgés se sont incrustés depuis maintenant dix ans et qu’il n’est possible de les déloger en trois mois.

Les maliens, dans leur écrasante majorité n’ont pas apprécié ces propos défaitistes et résignés et par surcroit discutables. Le ganda Koy a en effet donné la preuve du contraire en combattant avec succès les groupes rebelles pendant les années 90. Par ailleurs, il est légitime pour tout peuple de se battre pour sa liberté. Le principe est encore inscrit dans la charte des Nations Unies.

L’autosatisfaction du Premier Ministre apparaît également avec l’actuel gouvernement. A l’en croire, il n’y a jamais un gouvernement aussi compétent que le sien. Une insulte pour les équipes précédentes. Et puis après tout, il revient au peuple de juger. Pas lui ! Et en 100 jours, l’on ne saurait véritablement évaluer un e équipe, encore moins un entraineur.

Toujours à ses dires, c’est la première fois qu’une enquête est menée après l’agression de journalistes maliens. Hélas ! Suite à l’agression de HAMIDOU Diarra dit « DRAGON », une enquête a été bel et bien ouverte. Elle n’a cependant jamais abouti. Le dossier demeure cependant ouvert. S’agissant de M. Konaré, la question reste de savoir si une plainte a été introduite.

Notre bon premier ministre va bien plus loin en suggérant de chercher les coupables ailleurs que dans les rangs des forces armées. On eut dit qu’il voudrait orienter les enquêtes lui qui estime que les recherches sont en cours.

« Je ne démissionnerai pas. D’ailleurs, à qui remettrais-je ma démission » s’interroge M Diarra. C’est oublier que la démission est un acte personnel et que c’est une autorité légale qui a signé son décret de nomination. Les Maliens s’attendaient à une réponse du genre : « si le bonheur du Mali doit passer par ma démission, alors, je démissionnerai ! ». Il paraît que la modestie et le bon sens sont des vertus les moins bien partagés en ce bas monde.

B.S. Diarra

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