Le juge d’instruction Yaya Karambé qui est en train de traquer les assassins jusque dans leur tanière vient de découvrir le corps d’une autre victime de la barbarie humaine. Un corps qui serait celui de Youssouf Traoré, l’ex colonel de l’armée malienne, et très proche du capitane bombardé général Amadou Haya Sanogo qui dort depuis le 27 novembre 2013 dans les cachots de la gendarmerie de Faladiè. Le juge d’instruction doit aussi tourner sa boussole vers le septentrion malien.
Car sous l’occupation des djihadistes et des irrédentistes du Mouvement National de Libération de l’ Azawad (MNLA) il y a eu évidement des crimes dans cette zone aussi. De notre avis, la justice n’est juste que lorsqu’elle creuse à fond tous les crimes commis sur le territoire d’un pays sans exception aucune. Même ceux commis par les ex-djhadiste devenu aujourd’hui des députés sous les couleurs du parti au pouvoir. Mais, la réconciliation aidant, ils sont passé comme acteurs de paix incontournable.
Certes, il y a eu des crimes ignobles et infâmes dans la ville garnison de Kati passagèrement capitale soldatesque de la République du Mali. Mais il y en a eu aussi sous l’occupation djihadistes et des irrédentistes du MNLA dont les mandats d’arrêts de certains caciques ont été déficelés, au nom de la réconciliation, par le nouveau locateur de Koulouba et son ministre de la justice. S’il y a eu le charnier de Diago, dont les corps des bérets rouges ont été exhumés sous l’ordre du juge d’instruction. Et l’opinion nationale a, d’ailleurs, été témoins avec les images qui ont fait le tour des TV et des réseaux sociaux. De même, cette même opinion aimerait voir un jour le juge Yaya Karembé regardé de plus près les crimes commis au Nord du pays.
En clair, il doit lorgner du côté des auteurs du carnage d’Aguelhok aussi, où des soldats maliens ont été lâchement ligotés puis égorgés dans cette ville du septentrion malien sous l’occupation des Djihadistes. Les Maliens brûlent d’impatience de voir les auteurs de ces abominables crimes sous les verrous, partageant le même déjeuner que les auteurs de Kati à Bamako-Coura. Il est temps de scruter du côté des irrédentistes et autres djihadistes auteurs des crimes et autres flagellations…
Moussa Samba Diallo