Si autrefois les gens ne s’intéressaient pas à ces alliances de l’extérieur, maintenant tel n’est pas le cas, car c’est devenu un phénomène plus courant que réel dans notre société. Les jeunes filles de Bamako ont tendance à porter leur choix sur ces types d’alliance sans toujours chercher à savoir le profil du nouveau élu du cœur. Dans cette nouvelle aventure l’intérêt semble primer sur la raison. D’où la déception au bout du rouleau.
C’est devenu un véritable rêve pour la majeure partie des filles célibataires de Bamako. Convoler en justes noces avec quelqu’un de la diaspora. Aujourd’hui c’est un phénomène qui triomphe dans notre société. Car, avoir un mari à l’extérieur, représente un ticket gagnant du PMU. Pour décrocher ce jackpot, il y’a en a de ces filles qui ne lésinent pas sur les moyens. Pardon, sur les méthodes de séduction. C’est pourquoi, elles s’attellent à apparaître rayonnantes, lors des cérémonies de mariage de leurs copines ou connaissances, mariées à l’extérieur. Afin que les images qui seront visionnées là bas accrochent d’autres prétendants.
Le mariage avec un compatriote de l’extérieur constitue de nos jours un véritable fonds de commerce pour beaucoup de femmes et leurs parents. Qui ne se soucient plus des conséquences qui peuvent en découler. Le seul détail qui importe est relatif à la question de savoir si l’intéressé à des papiers. Souvent, il s’agit tout simplement de savoir s’il peut payer le billet d’avion de son épouse après les cérémoniales. Or, certains de ces hommes épousent ces dernières pour faire plaisir seulement à leur maman. Dont la plupart exigent le mariage avec une fille du pays.
Et, d’autres pour avoir seulement une cuisinière sous leurs pieds. D’aucuns aussi, animent des réseaux de proxénétisme, dont les actrices sont les filles légalement mariées au pays.
C’est pourquoi par la force de la déception vécue, nombreuses de ces aventurières, se mettent à faire toutes sortes de débauches : prostitution, trafic de drogues, zoophilie…
« Des maliens de France, n’accordent aucune importance à la femme mariée au pays », témoigne Sokona, une ancienne résidente de l’hexagone. Selon, elle dans les foyers, ils sont nombreux à fermer les yeux sur la prostitution de leur conjointe.
Camara.T., lui, n’a pas jugé nécessaire de se faire rejoindre par sa cousine, qu’il a mariée au village. Comme lui, beaucoup de nos compatriotes estiment que l’aventure ne rime pas avec la vie en couple. Ce qui suscite de regret chez de nombreuses filles, ayant porté leur choix sur un époux de la diaspora.
Mme Bathilly Sétou « je me suis mariée depuis maintenant 6 ans. J’ai vu mon mari en photo après les fiançailles puis, il est venu pour le mariage et il a fait 3 mois ici. Juste après ça il est retourné et me demanda de prendre soin de ses parents. Il n’appelle maintenant presque plus. Franchement j’en souffre énormément pour ne pas dire que je regrette. Quand je l’appelle une femme décroche, je lui demande, il me dit que c’est sa cousine » témoigne-t-elle. Et d’ajouter que quelques mois plus tard on l’a informé de la situation réelle. A savoir, le fait que son mari vit sous un toit commun avec une autre femme, sa seconde épouse.
« J’aime beaucoup ceux qui résident à l’étranger surtout la France, la Guinée équatoriale et le Congo Brazzaville. Ce sont des denrées rares. Ils te marient, te logent et t’envoient de l’argent chaque mois comme tu veux et quand tu veux » affirme Sali, la trentaine sonnée. Qui serait la gardienne de la bâtisse d’un handicapé physique, vivant à l’extérieur