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Le Soir de Bamako N° 3998 du 5/3/2014

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4 septembre 2013 - 4 mars 2014 : IBK six mois de présidence
Publié le jeudi 6 mars 2014  |  Le Soir de Bamako


© aBamako.com par mouhamar
Coopération Mali-Maroc : 17 conventions signées
Bamako, le 20 février 2014. La signature de conventions de partenariat entre les gouvernements et les opérateurs économiques du Mali et du Maroc, sur plusieurs secteurs d’activités identifiés, a eu lieu ce jeudi dans la salle des banquets du palais présidentiel.Photo: President Ibrahim Boubacar Keita.


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"Pas des promesses démagogiques mais des engagements mesurés, réalisables pour un pays qui accepte de se mettre au travail et de créer ses propres richesses."- IBK

La restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale est complète

Le mercredi 4 septembre 2013, il prêtait serment comme le Président le mieux élu de l’histoire démocratique du Mali.

Six mois plus tard, la bâtisse-Mali est débout comme bon prince devant ; et avec aux commandes un imperturbable capitaine en parfaite phase avec son peuple qui dit le Mali, sans complexe et impose le respect d'un Mali restauré dans sa dignité et ses frontières.
Six mois après, le Mali est de retour, il faut désormais compter avec sa pleine souveraineté retrouvée, son entière intégrité territoriale restaurée, l’autorité et le crédit de son État incontestés.

Le premier challenge remporté par le président Ibrahim Boubacar Keïta et son équipe, au bout de six mois de gouvernance, est sans doute cela : avoir réussi à tenir la barre, au milieu de toutes les intempéries dont l’issue n’était pas si évidente que cela.

Lorsqu’il prenait le pouvoir ce mercredi 4 septembre, le tableau du Mali post-transition pouvait se lire ainsi : péril djihadiste et terroriste, irrédentisme séparatiste, ingérence intempestive de la junte, manque de solidarité et soutien des voisins, hésitation des partenaires techniques et financiers… Bref, notre pays, presque sous une honteuse tutelle, était, sans aucune exagération, absent des radars internationaux et régenté à l’intérieur par une junte prédatrice et des factions polico-mafieuses.

Nul n’aura la sotte prétention de vouloir au bout d’un petit semestre dresser un bilan a fortiori dire que tout a réussi à IBK ou que IBK a tout réussi, en ce laps de temps. Au regard surtout de l’effondrement qu’avait subi notre pays et de l’indispensable temps, effort, pédagogie et synergie pour la stabilisation, le dialogue, la réconciliation, la reconstruction.
Toutefois, on peut tenter de refaire le parcours des six mois de la présidence d’IBK sur la base des engagements présidentiels à travers son programme “LE MALI D’ABORD” : restaurer l’honneur du Mali et refaire le bonheur des Maliens.

La consolidation de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale

En parvenant à ramener, sur le Dossier Mali, la communauté internationale aux basics du droit international et l’application stricte des résolutions des Nations-unies notamment la 2100, le Président IBK, lui-même spécialiste des relations internationales doublé d’ancien chef de la diplomatie, aura remporté certainement la plus grande victoire de sa carrière politique.
Parce que ce n’était pas du tout évident, au regard des enjeux géostratégiques et des velléités hégémoniques de faire évoluer les positions des uns et des autres et d’obtenir un consensus international non seulement sur la souveraineté du Mali et l’intégrité du Mali, mais aussi la poursuite du soutien et de l’accompagnement de la communauté internationale. Quid de la situation singulière de Kidal ?

Six mois après l’installation d’IBK à Koulouba, n’en déplaisent aux rabat-joies, on peut affirmer que la restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale est complète. Il est désormais un vilain mauvais souvenir le temps où les autorités maliennes ne pouvaient atterrir à Kidal sans être empêchées ou caillassées.

Le Drapeau Malien flotte sur Kidal et les Famas (forces armées maliennes et de sécurités) peuvent désormais, seules ou en compagnies de leurs alliés de la Minusma ou de Serval, patrouiller partout sur le territoire malien.

Le début de la fin de la corruption, de l’injustice et de l’impunité

En prêtant serment, le 4 septembre dernier, le président IBK a promis de ne jamais oublier que les Maliens l’ont hissé là où ils l’ont placé pour prendre soin de tous les aspects de la vie nationale. Aussi ajoutait-il : “J’ai compris votre message. Il m’est allé jusqu’au fond de l’âme. Je prends l’engagement de le traduire désormais au quotidien”.
Depuis, inlassablement, le président de tous les maliens a engagé de vastes chantiers et reformes structurelles pour assurer l’autre volet de son engagement électoral : RÉTABLIR LE
BONHEUR DES MALIENS.

Moins d’un mois après sa prise de fonction, l’Administration du Président IBK donne le ton et la couleur en matière de renforcement de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, avec l’adoption bientôt par l'Assemblée nationale d’un projet de loi soumis par le gouvernement portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.
La promesse électorale de l’homme que le peuple a plébiscité, à savoir l’impunité zéro en matière de lutte contre la corruption n’a pas attendu pour entrer dans sa phase plus active avec la transmission à la Justice de plus de 100 rapports de vérification et de contrôle et l’application effective des sanctions administratives. Et la mise à disposition de la justice, à la demande celle-ci, de toute personne dont l’inculpation est requise en vertu de la loi, y compris ceux que l’on croyait jusqu'ici, à tort ou à raison, intouchables et très proches d’IBK.

En martelant, instamment que nul ne sera protégé, y compris lui-même, le président IBK s’affranchit de toute pression et de toute compromission. À juste raison, car homme d’Etat qui incarne les aspirations d’un peuple longtemps floué, grugé et plumé du Mali, le président IBK sait plus que quiconque que les Maliens, après ce qu’ils ont vécu, rejettent autant les actions spectaculaires, les règlements de comptes politiques qu’ils abhorrent l’injustice et l’impunité.
C’est pourquoi, au grand bonheur du peuple et des sans voix, il ne cesse de répéter que “toute citoyenne malienne, tout citoyen malien est justiciable”, de déclarer la Tolérance zéro à la corruption, et de proclamer la fin des passe-droits et des saufs conduits qui avaient prévalu jusqu’ici.

Le social et l’humanitaire

Le socle de la gouvernance d'IBK reste orienté et centré sur l’homme.
Investi dans un contexte de crise et de sortie de crise, aussi le social et l’humanitaire ont-ils constitué le premier semestre de son mandat un des domaines prioritaires d’intervention de son action à la tête de l’État ?
Le gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly, en six mois, a porté assistance à près d’un millions de refugiés et déplacés à travers des actions dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la nutrition, de la santé, de l’éducation, distribué plus 20.000 tonnes de vivres et matériels et octroyé 800 millions de Fcfa aux populations du Nord à travers un protocole d’entente (renouvelable) avec Energie du Mali pour la prise en charge des dépenses d’électricité durant les six derniers mois.

Au même moment, les actions de l'État ont porté sur l’amélioration de l’accessibilité géographique aux services de santé et l’ouverture de nouveaux services spécialisés dans certains hôpitaux, la construction de Centres de Santé de Référence (Csréf) et de Cscom, le renforcement des équipements pour un montant d’environ 3,100 milliards de Fcfa, la poursuite de la lutte contre les maladies à travers l’approvisionnement des sites en antirétroviraux, l’organisation des campagnes de vaccination.

Pour assurer la présence de l’État dans les zones libérées de l’occupation, l’Etat a mis en place un programme d’urgence de réhabilitation des infrastructures d’un montant de 11 milliards de Fcfa, organisé le retour de l’Administration dans les Régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal, et octroyé des primes d’installation aux agents concernés, à cet effet.

Le ministre Bathily et les organisations syndicales de la justice à couteaux tirés

Le Président IBK en rôle d’arbitre jusqu’au bout?
Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Me Mohamed Ali Bathily. est désormais dans le viseur de trois organisations syndicales de la Justice. Il s’agit du Syndicat Libre de la Magistrature (Sylima), le Syndicat Autonome de la Magistrature (Sam) et le Syndicat Autonome des Greffiers, secrétaires de greffe et Parquet (Syng).

Le week-end dernier, lesdites organisations syndicales, se sentant indignées par les agissements et propos du Ministre Bathily à l’endroit de leurs corporations, ont donné une conférence de presse pour faire part aux hommes des médias, et partant à l’opinion nationale et internationale, de leur exaspération face au mépris dont fait preuve le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux à leur égard.

Il faut dire que ces derniers temps, il est devenu courant d’entendre le Ministre Bathily faire des récriminations à l’endroit des magistrats qu’il qualifie d’"indélicats". Aux yeux des responsables syndicaux de la justice, une telle attitude du Garde des Sceaux est déshonorante pour la magistrature malienne et ils la taxent de "trop sévère".
Est-il besoin de rappeler que naguère, sous l’instigation du Garde des Sceaux, trois juges de Mopti et des auxiliaires de justice aient été emprisonnés pour leur supposée implication dans des affaires de corruption. Cela a écorché l’image des magistrats. Si bien qu’aujourd’hui les relations restent très tendues entre les magistrats et leur Ministre de tutelle. Les premiers accusant le second de vouloir "leur chercher des poux" sur les têtes.

un choix encombrant

Entre le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Me Mohamed Ali Bathily et le président IBK, les relations sont relativement récentes. En effet, ce n’est que lors des préparatifs de la campagne pour les élections présidentielles de 2013 que les deux hommes se sont sérieusement côtoyés.

A cette époque là, Me Bathily en sa qualité d’avocat, a assuré la coordination de tous les mouvements de soutien à la candidature d’IBK. C’est ainsi qu’après sa victoire éclatante, le Président IBK a fait appel à Me Mohamed Ali Bathily comme Ministre de la Justice, Garde des Sceaux dans le Gouvernement Oumar Tatam Ly.

Naturellement, l’avocat Bathily accepte. Et très vite, il se révéla être un véritable "bourreau" des juges maliens. Certains juges, doit-on dire. Ses multiples mesures ont fait un mécontentement général dans le rang des magistrats. Les relations ont atteint un seuil tel qu’il faut une intervention du 1er magistrat. IBK va-t-il sacrifier celui qui est perçu par une partie de l’opinion comme le "justicier" ? Le remaniement ministériel attendu nous édifiera.
Laya DIARRA

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