Le centre spécialisé de détention, de rééducation et de réinsertion, communément appelé “Bollé” mineurs, a reçu, le vendredi dernier des matériels pour la tannerie et des produits pharmaceutiques. Le don est l’œuvre de l’association française ‘’Issama’’ dont le président est le docteur Blaise Guiakora. La cérémonie était placée sous le patronage du directeur national adjoint de l’Administration Pénitentiaire et de l’Éducation Surveillée. Étaient aussi présents, le directeur de Bollé Mineur, M. Moussa Sarawi Maiga, et son adjoint, Sory Ibrahim Sacko, le directeur de la maison du partenariat, M. Barry, le représentant du Cap de Banankabougou , etc...
Il y a environ une année, la tannerie a été offerte par la même association, accompagnée à l’époque par une autre de Normandie Sud. C’est pour appuyer cette initiative que l’association “Issama” est revenue pour donner plus d’engouement aux apprenants de la tannerie. Les jeunes qui ont d’ailleurs suivi la formation ont été tous libérés. Donc, il faudra une nouvelle vague d’enfants prisonniers pour apprendre le métier de tannage. Il s’agit de travailler la peau, la transformer en cuir afin d’en faire des objets. Nous avons trouvé plusieurs paires de chaussures confectionnées par les enfants qui ont été initiés.
Dans son propos, le représentant du directeur du centre de Bollé Mineur, Sory Ibrahima Sacko a souhaité la bienvenue à toute l’assistance. Il a rappelé la création de l’atelier de tannerie et son apport pour l’insertion des enfants après la période carcérale. Pour lui, il s’agit d’utiliser ce temps à bon escient pour le rentabiliser à la faveur des apprenants et de leurs familles.
Le donateur, président de l’association "Issama", le docteur Blaise Guiakora, a exprimé son enthousiasme pour l’aide qu’il vient d’apporter aux enfants de Bollé. A ses dires, l’objectif est de former et insérer les jeunes. Il a indiqué que cette fois-ci les matériels comprennent, outre des machines pour la tannerie, des machines pour la confection des sachets biodégradable pour l’eau, le lait entre autres. Il a ajouté que son association forme les jeunes aussi au maraîchage, formation rémunérée à distance, la production et la vente de médicaments, la collecte rémunérée des plastiques pour les industries et l’artisanat local.
A son tour, le Directeur National adjoint de l’Administration Pénitentiaire et de l’Éducation Surveillée (Dnapes), M. Dramane Diakité, s’est réjoui de ce geste important du donateur. “Ce geste ne nous a pas surpris venant de l’association Issama”, a-t-il dit. Il a ajouté que la création de l’atelier a suscité beaucoup d’espoirs concernant l’insertion sociale des enfants en conflit avec la loi. Il a apprécié le geste à sa juste valeur, affirmant que la Dnapes a donné son accord pour la réalisation de ce projet car l’État seul ne peut pas assurer tout ce rôle. D’où la nécessité de l’appui des partenaires.
Le président de l’association Issama a procédé à la remise symbolique des matériels et médicaments offerts. Les bénéficiaires ont exprimé leur joie et promis de s’adonner à l’apprentissage, afin de pouvoir prendre en charge leurs familles et dire adieu à la délinquance et aux mauvais comportements. Un rafraîchissement a mis fin à la cérémonie.
Siaka BAMBA