S'étant rendu compte qu'il a pris une décision à la va-vite ordonnant la fermeture du Complexe sportif Lafia (LCBA) à l'ACI 2000, le gouverneur du district de Bamako se ravise.
Aussitôt décidée, aussitôt le gouverneur du district de Bamako est revenu sur sa décision de fermer le Complexe sportif Lafia (LCBA) majestueusement dressé en zone ACI 2000.
Son injonction à la mairie de la Commune IV dans ce sens, n'a pas eu d'écho favorable puisque celle-ci y a opposé une fin de non-recevoir au motif que te centre querellé n'a pas connu son épilogue judiciaire et qu'à ce titre, il n'a pas qualité de s'immiscer dans le dossier. Ce qui dénote que le gouverneur du district, Hady Traoré n'était pas au parfum des choses. S'étant aperçu qu'il ne maîtrise pas tous les paramètres du Complexe, l'administrateur cïvïî a mis la pédale douce en revenant sur sa décision
mardi 4 mars 2014.
A supposer que le chef de l'exécutif de Bamako ait agi pour des mesures conservatoires, mais en quoi le Centre dirigé par Sékouba Kéita dit Diogo, assigné en justice par Salit Kéita demandant son expulsion, constitue une menace pour la stabilité et la quiétude sociales ? Aucunement pas dans la mesure où le Complexe sportif Lafia accueille samedi et dimanche plus de 600 jeunes qui mènent des activités sportives. A cela, s'ajoutent les travailleurs de nombreux services dans la zone qui fréquentent le Centre pour des activités socio-éducatives. Ce faisant, le Complexe LCBA s'érige en centre d'utilité publique et non de troubles à l'ordre public. Fermer un tel centre, c'est porter à la fois préjudice à ceux qui le fréquentent mais aussi contribuer à la dévalorisation des activités sportives.
Pour rappel, c'est Salif Kéita qui a assigné en justice en 2010 Sékou Kéita dit Diogo pour l'expulser du Complexe et procéder à sa fermeture au motif qu'il en est le propriétaire.
Aussi bien en première instance au tribunal de la Commune IV qu'à la Cour d'appel, Salif a mordu la poussière. Dans le différend qui l'oppose à Sékouba, le juge d'instruction du tribunal de la Commune IV a demandé la réédition des comptes pendant que le centre portait le nom CSK de même que l'expertise du terrain. Une demande à laquelle le plaignant a fait la sourde oreille. Cette demande est toujours restée sans réponse. Et pendant que les comptes étaient sous scellés, Salif Kéita a trouvé les moyens avec la complicité d'un magistrat, pour faire des opérations de retrait sur le compte saisi.
Dans les documents, c'est le magistrat qui a ordonné au directeur de la banque où le compte était ouvert de permettre à Salif Kéita d'y faire des opérations de retrait et de dépôt pendant que le compte était sous scellé.
Le différend opposant Salif à Sékouba Kéita dit Diogo au sujet du Complexe n'ayant que trop duré, il est temps que la justice mette fin au jeu de ping-pong..