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Situation au Nord : Un enlisement qui fait craindre le pire à la population ?
Publié le vendredi 4 mai 2012   |  Le Politicien Africain


Réfugiés
© Getty Images par DR
Réfugiés maliens dans le camp de réfugiés près de M`bere Bassiknou dans la région du sud-ouest de Nema
Le 2 mai 2012. Plus de 320.000 personnes ont fui leurs foyers au Mali depuis la mi-Janvier, plus de la moitié cherchent refuge dans les pays voisins


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Les régions du Nord vivent un calvaire total, né de l’occupation de cette partie par les rebelles, qui partagent la poire en plusieurs parties entre le MNLA, Ançardine, AQMI et MUJAO.

A l’approche de l’hivernage prochain, les inquiétudes des populations du Nord sous emprise des rebelles deviennent grandes. Ces occupants règnent en maîtres absolus dans la partie septentrionnale du pays et vouent les populations aux gémonies. Des déplacements vers le sud du pays, des famines, maladies et autres sont devenus le quotidien de ces habitants.

L’espoir placé dans les nouvelles autorités du pays s’amincit de jour en jour. Si la mise en place d’un nouveau gouvernement a été salué par plus d’un, aujourd’hui, force est de constater que tout s’est volatilisé avec l’affrontement des forces armées et de sécurité dans la nuit du 30 avril au 1er Mai dernier. Cette nuit, des éléments du camp para, fidèles au président déchu, se sont, semble-t-il, révoltés contre leurs collègues de Kati, au sujet d’un supposé enlèvement de leur élément. Cela a conduit à des affrontements sanglants. Selon des sources concordantes, on dénombre une dizaine de morts du côté d l’ORTM, pour le contrôle de cette structure stratégique. En ville, on parle aussi de morts d’hommes sans préciser le nombre. La population prise de peur, se terre chez elle. Cette situation pose le problème de la libération des villes occupées. Car les acteurs chargés de cette libération se livrent à des guerres de légitimité et de positionnement. Chose qui ajoute à a peur des populations assiégées.

Pendant ce temps, la rébellion gagne du terrain. Elle conquiert chaque jour de nouvelles zones. Certaines villes de la région de Mopti ont eu la visite sporadique de ces bandits armés. Ils tâtent le pouls par endroit à la recherche d’un nouvel eldorado. Les victimes collatérales restent les populations qui ne savent à quel saint se vouer. Si rien n’est fait dans les jours qui suivent, les cultivateurs ne pourront pas cultiver leur champ pendant cette saison d’hivernage. Chose qui va ajouter à cette détresse.

Quand les acteurs chargés de défendre l’intégrité territoriale se livrent à des combats acharnés, c’est la loi de la jungle. Le plus fort prive le moins fort de sa liberté. Les cris de détresse des milliers d’habitants doivent persuader les défenseurs de la patrie de s’intéresser à l’essentiel. N’est ce pas là la mission régalienne de l’Etat ?

Hassane Kanambaye

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