La République du Mali vient de loin, de très loin, suite à une crise qui l’a affectée en 2012. Pour sortir de cette crise, chaque fille ou fils du pays se doit d’apporter sa pierre à l’édifice de la reconstruction nationale. Aussi, le journal « les Echos du Parlement » a-t-il jugé utile d’approcher l’Honorable Aziza Mint Mohamed pour qu’elle partage avec les lecteurs sa proposition de sortie entière de crise.
Les Echos du Parlement : Qui êtes-vous Honorable députée de l’Assemblée nationale du Mali ?
Je suis Aziza Mint Mohamed, élue dans la circonscription électorale de Tombouctou au nom du parti ADEMA-PASJ. J’évolue dans le groupe parlementaire de l’ADEMA-PASJ composé de 16 députés dont je suis la seule femme.
Laborantine et diplômée en communication, j’étais précédemment 1ère Adjointe au Maire de Tombouctou après avoir gravi successivement tous les postes d’Adjoint depuis 2004, je suis militante pour la défense des causes justes et nobles.
Je suis membre à part entière de la Mouvance présidentielle et de la Coalition pour le Mali.
Etes-vous réellement satisfaite du choix des éléments qui composent le bureau, les bureaux des Commissions de l’Assemblée nationale ?
Je suis entièrement satisfaite de la composition du bureau de l’Assemblée nationale dont je suis d’ailleurs la 3ème Secrétaire parlementaire. J’évolue dans le bureau de Commission Défense-Sécurité.
Les Echos du Parlement : Le Mali a vécu une crise sans précédent en 2012, marquée par le coup d’Etat militaire et l’occupation des 2/3 de notre territoire par des groupes armés narco-jihadistes et séparatistes. Malgré le retour à l’ordre constitutionnel normal, le pays n’est pas entièrement sorti de la crise, surtout avec le problème de Kidal qui demeure crucial, quelle est alors votre proposition de sortie entière de crise ?
Notre pays amorce un retour à une situation constitutionnelle normale, marquée par l’organisation d’élections libres, transparentes (présidentielle et législatives).
Aujourd’hui, la question de Kidal retient beaucoup l’attention de toutes et de tous. Elle mérite une extrême prudence. La seule voie de sortie de crise reste le dialogue inter-Maliens, qui soit le plus inclusif possible. Ce dialogue, tout en mobilisant les acteurs locaux armés ou non, doit tirer d’abord les enseignements des accords passés en vue d’éviter la résurgence du conflit cyclique qui n’a que trop duré.
Aujourd’hui, l’Etat se doit enfin d’affirmer toute son autorité à Kidal. Il se doit enfin aussi d’envisager une décentralisation plus accrue qui puisse permettre l’émergence d’organes locaux représentatifs des populations à la base en vue d’un développement harmonieux au profit de toutes et de tous.
Les Echos du Parlement : Quel est votre projet de société ?
Mon projet de société reste celui de l’ADEMA-PASJ.
Un projet de société basé sur les valeurs sociales, démocratiques qui plaide pour une société plus libre, plus juste plus solidaire de nos valeurs et de notre culture dans la démocratie, la paix et la tolérance.
Nous avons aussi vocation à vivre dans une société respectueuse des droits humains.
Les Echos du Parlement : Quel appel avez-vous à lancer aux autres députés ?
L’appel que je lance à mes collègues, c’est de venir combler les nobles attentes de notre peuple dont Ibrahim Boubacar Keita est porteur.
Nous devons agir avec courage, détermination et sagacité pour la reconstruction de notre pays.
Nous avons le devoir de mettre l’intérêt du Mali au-dessus de toutes les considérations régionales, ethniques, claniques et partisanes.