Les prix des denrées de première nécessité ne sont plus à la portée des consommateurs bamakois. Qu’il s’agisse du riz, du mil, du sorgho ou du fonio… ils ont du mal à assurer la dépense quotidienne. On dirait que c’est la famine par endroits.
Après la campagne agricole 2013-2014, plusieurs communes ont été déclarées déficitaires au plan céréalier par les organisations humanitaires. Depuis, c’est la montée des enchères. Les opérateurs économiques veulent bien profiter de cette période de déficit céréalier pour faire de gros bénéfices.
Et pourtant, l’Etat dans ses missions de défense des intérêts de la population doit prendre des dispositions qui s’imposent en pareille circonstance pour réguler les prix sur le marché. Mais au lieu d’agir dans ce sens, les opérateurs économiques sont laissés à leur guise, ils continuent à faire la spéculation. Or, la prochaine saison agricole n’est pas pour demain.
Pour nous faire une idée des prix des céréales, nous avons sillonné certains marchés de la capitale. Les prix ne sont pas à la portée des consommateurs. Ainsi, dans le marché de Yorodiambougou, nos enquêtes ont donné les résultats suivants : riz (350 F CFA le kilo), mil (250 F CFA), maïs (225 F CFA), sorgho (255 F CFA), haricot (375 F CFA), arachide (600 F CFA), fonio (650 F CFA).
Chez Aly Kodio, au marché de Missabougou le kilo de la viande varie entre 2000 F à 2500 F CFA, selon le choix du client. Le poisson de mer est donné à 1000 F et la carpe 1200 à 1300 F CFA.
Les denrées alimentaires n’ont pas connu beaucoup de changement. Ainsi, Haman Karambé vend le riz à 300 F CFA/kilo, le maïs à 225 F CFA, le sorgho à 350 F CFA, le haricot à 375 F CFA, l’arachide à 650 F CFA, etc.