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Les Echos N° 4221 du 6/3/2014

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Mme Dolo Fatim GUINDO : "Je préfère ma classe à tout"
Publié le vendredi 7 mars 2014  |  Les Echos




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Ce samedi, le monde entier fête le 8 mars. Les femmes plus que les autres. Cela faisait deux ans que cette Journée n'était pas commémorée au Mail, c'est pourquoi les féministes attendent le jour J de pied ferme. Malgré cet engouement, Mme Dolo Fatim Gulndo, est de celles qui ne fêtent pas, du moins rejettent le folklore. Comme d'habitude beaucoup de femmes, s'agissant du 8 mars, désertent leurs postes pour se retrouver et faire la bamboula habillée en uniforme. Chanter et danser : voilà à quoi ressemble le 8marsdans l'imaginaire de beaucoup de Maliens.

Au Mali, chaque journée a son pagne et un thème national. Celui de cette année est "Paix et réconciliation : défis et enjeux pour une participation accrue des femmes". C'est l'occasion de d'associer tous les fils du pays, particulièrement les femmes au processus de réconciliation afin d'instaurer une paix durable.

Mme Dolo Fatim Sangaré, enseignante, est consciente de l'importance de cet événement, mais indique néanmoins que le 8 mars 2014 ne devrait pas être comme celles des autres festivités précédentes basées sur le folklore. "Il est temps d'arrêter avec le folklore. Les femmes doivent impérativement évaluer leurs parcours dans le milieu politique, leur représentativité dans les instances de prise de décision. Nous avons trop parlé des inégalités entre homme et femme, c'est le moment d'agir", a-t-elle lancé.

Elle ajoute que ses élèves s'énervent chaque fois qu'ils la voient faire ses cours le 8 mars. "Mais bon, je ne suis pas de celles qui passent toute cette journée à errer de manifestation en manifestation. Je préfère ma classe à tout cette année encore !" Pour Fatim, la fête de la femme ce n'est pas seulement une journée de tapages autour de toutes les injustices faites aux femmes, ce n'est pas seulement des émissions télé sur des femmes qui sortent de l'ordinaire en faisant des métiers d'hommes. "Non ! C'est plutôt pour moi l'occasion de porter assistance aux femmes qui sans ambages ont besoin de soutien".

Au Mali, continue-t-elle, les femmes continuent à se battre pour leurs familles faisant du petit commerce au "Rail-da", passant la journée au marché à vendre à la sauvette de petites marchandises. Quelques-unes arrivent à se faire une place dans ce domaine fortement masculin. "Quand je vois ces vieilles femmes dans les poubelles, cherchant les plastiques et de l'aluminium qu'elles revendent ensuite je suis presque indignée!" Ces associations féminines, dit-elle, ne vont pas me dire qu'elles ne les voient pas alors qu'elles opèrent au centre-ville ! "Il faut œuvrer à l'alphabétisation de la petite fille, mais il faut aussi faire quelque chose pour celles qui ne sont plus à cette étape, qui ont besoin d'assistance pour améliorer leur vie". Fatim entend se reposer chez elle en famille et profiter de son week-end plutôt que de contribuer au folklore.

Aminata Traoré

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