C’est un programme multi-bailleurs d’un montant de 110,73 milliards Fcfa qui prévoit la construction de trois seuils de dérivation sur les fleuves Bani (Talo et Djenné) et Sankarani (Kourouba)
Le ministre du Développement rural, le Dr Bokary Tereta, a présidé vendredi la 3è session ordinaire du Comité de pilotage délocalisé à Soala (Djenné) du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS). C’était en présence du directeur du PDI-BS, Soumaïla Samaké, entouré de ses proches collaborateurs, des directeurs nationaux de l’agriculture, Daniel Siméon Kéléma, et des productions et des industries animales (DNPIA), Amadou Cissé, du directeur général de l’Office de la Haute vallée du Niger (OHVN), Issa Djiré, du représentant de l’Office de développement rural de Sélingué (ODRS) et des administrateurs.
Le PDI-BS est un programme multi-bailleurs d’un montant de 110,73 milliards Fcfa destiné à contribuer à l’accroissement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans notre pays. Les plus gros contributeurs financiers sont la Banque africaine de développement (BAD) qui apporte 33,6 milliards Fcfa (soit 27,69% du financement total), la Banque islamique de développement (BID) à travers deux sources de financement dont le prêt ordinaire (5,43 milliards Fcfa) et le volet Istitn’aa (14,49 milliards Fcfa) soit une contribution totale de 19,92 milliards Fcfa (16,41%) et Eximbank de Corée du Sud qui met 10,4 milliards Fcfa (soit 8,57%). Le budget national contribue pour 7,58 milliards Fcfa (soit 6,25% du financement). L’objectif spécifique du Programme est de contribuer à l’augmentation des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles sur une base durable.
Le PDI-BS permettra de construire deux seuils de dérivation sur les fleuves Bani (Djenné en cours de réalisation) et sur le Sankarani (seuil de Kourouba). Le troisième seuil qui est déjà opérationnel est celui de Talo sur le Bani. Ces trois sites permettront de mettre en valeur 24.540 hectares de terres rizicoles en submersion contrôlée, 1915 hectares de riziculture en double culture sous maîtrise totale de l’eau, 10.000 hectares de bourgoutières pour le développement de l’élevage, 554 hectares de cultures maraîchères et 270 hectares d’étangs et de mares piscicoles.
Outre la réalisation des seuils, le PDI-BS s’attellera à la consolidation des infrastructures du périmètre irrigué de Maninkoura (915 hectares en maîtrise totale de l’eau), réalisera des activités de développement local, de renforcement des capacités des organisations paysannes, de protection de l’environnement et d’appui à la réinstallation des populations à déplacer dans le cadre du Plan de gestion environnemental et social (PGES) à Djenné.
DE NOMBREUSES ACTIVITES EN VUE. Le PDI-BS a démarré en 2010 et doit prendre fin en décembre 2015. En année de croisière, il est prévu une production additionnelle annuelle de 52.000 tonnes de riz paddy, 3620 tonnes de légumes, 588 tonnes de viande bovine, 6 millions de litres de lait et 880 tonnes de poisson.
La tenue de la 3è session du Comité de pilotage du PDI-BS dans la localité de Soala est symbolique à plus d’un titre. En effet, c’est là qu’ont eu lieu le lancement officiel du PDI-BS en février 2010 et la pose de la première pierre de la construction du seuil de Djenné en septembre 2011. La tenue de la session ordinaire dénote, à ce propos, de la volonté du département de placer les acteurs du processus de production au centre des actions de développement et par conséquent à la prise de décision, a précisé le ministre Téréta.... suite de l'article sur L’Essor