La 3ème édition du Festival international soninké (Fiso) tenue à Nouakchott en Mauritanie, était riche en couleurs avec une inspiration sans égale d’une jeunesse debout, motivée et soucieuse de l’avenir du Soninkaxu et de son propre devenir. Au cours de ce Festival, la jeunesse soninké a montré au monde entier qu’elle peut apporter sa pierre dans l’édification d’un monde plus respectueux.
Maryam Kanté (France)
Je suis Maryam Kanté, Miss soninké France 2013. Je suis venue en Mauritanie pour participer au Festival international soninké qui est à sa troisième édition.
J’ai constaté qu’il y avait quelques problèmes d’organisation, mais je pense que c’était dû au fait que cela soit une première en Mauritanie pour un Festival de la communauté soninké. J’espère que mes frères mauritaniens prendront note de ce qui s’est passé pour éviter que cela ne se reproduise par la suite. Je dirais à mes frères jeunes soninkés de préserver notre culture, notre tradition, notre histoire et de valoriser tout ce qui montre notre valeur. Nous sommes dans une société qui s’occidentalise de plus en plus où on se réfère aux modèles occidentaux. Et je pense que ce soit en Europe ou en Afrique, il est important de conserver ce patrimoine que nous avons en commun.
Idrissa Kanta Soumaré (Mauritanie)
Je suis le président de la section jeune de l’Association mauritanienne pour la promotion de la langue et de la culture Soninké.
Dieu merci, pendant les activités, il y a eu des choses qui se sont déroulées que personnellement je n’avais jamais vu .Grâce au Festival, j’ai su que notre culture est soutenue par de grandes personnes. Le Fiso est vraiment une bonne initiative et on a constaté, du côté des jeunes, une forte mobilisation ; vraiment, c’est une grande chose. J’espère que nous allons continuer sur cette lancée, en nous battant pour notre culture et notre langue. Et pour ceux qui sont venus d’ailleurs, vraiment je ne sais comment les remercier, surtout la jeunesse soninké du Mali qui a répondu à notre invitation. Car, si tu appelles quelqu’un pour ton activité et qu’elle répond, cela veut dire que ton activité a de la valeur. Nous avons échangé des contacts et à partir de là, je crois que les activités prochaines font naître. Et nous allons nous battre ensemble.
Ladji Doucouré, Secrétaire général de l’Association des étudiants soninké et sympathisants du Mali
Il est temps que nous, jeunes soninké, nous nous donnions la main pour inscrire ce Festival sur la liste des grands Festivals du monde. Nous sommes les ambassadeurs soninké dans les villes, universités et partout où il est question de jeunes. Comme on le dit, «nous devons faire plus que nos pères». Le Soninkaxu doit circuler dans nos veines. Il faut que nous unissions nos forces, aux cotés des anciens, pour la promotion de la langue et la culture soninké ; et je suis sûr que ça marchera. Je ne saurais terminer sans remercier la jeunesse soninké de la Mauritanie pour cette hospitalité si légendaire envers les étudiants soninké du Mali.
Gaoussou Y. Touré, membre de l’Association des étudiants soninké et sympathisants du Mali
Le Fiso 2014 a été un véritable espace de rencontre de toute la communauté soninké de la Gambie, de l’Egypte, du Mali, du Sénégal ainsi que de la Mauritanie. Il a permis, à nous jeunes, soninké de différents pays, de nous rencontrer, d’échanger autour de notre culture, dans sa généralité en identifiant les problèmes auxquels nous faisons face et de faire des propositions concrètes pour remédier à ces fléaux. Ce Festival nous a également permis de découvrir la Mauritanie dans sa richesse culturelle et architecturale.
Arouna SISSOKO