Markala, Niono, San et Ségou affichent des situations différentes, mais une même ambition, une fourniture d’énergie suffisante et sécurisée
La période de forte chaleur qui s’amorce constitue traditionnellement un moment délicat pour la société nationale d’électricité Energie du Mali (EDM) et une période d’épreuve pour les clients de celle-ci. En effet, la canicule fait exploser les besoins des ménages en électricité alors que les capacités de production d’EDM restent toujours limitées. L’opérateur prépare donc activement cette période tant redoutée. Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Mamadou Frankaly Keita, a pu constater les efforts faits dans la Région de Ségou où il s’était rendu en fin de semaine passée. San, Ségou, Niono et Markala ont été les localités concernées par cette tournée. Le ministre était accompagné d’une forte délégation comprenant notamment Ismaël O. Touré, le directeur national de l’Energie, Ibrahim Bocar Dagamaissa, le président du Conseil d’administration d’EDM et Doroh Berthé, le directeur général de la société.
En effectuant cette visite de terrain, le ministre entendait constater par lui-même l’état d’avancement des travaux d’installation des nouveaux équipements énergétiques tel que prévu dans le cadre du projet d’interconnexion avec la Côte d’ivoire et le projet de renforcement des capacités des centrales isolées d’EDM en équipements producteurs d’énergie.
La sortie sur le terrain était est d’autant plus utile qu’elle intervenait à un moment où les différentes villes citées souffrent d’un déficit énergétique chronique dû à l’insuffisance de production et à la vétusté des équipements et des outils de production. Le gouvernement, à travers le département de l’Energie et de l’Hydraulique, a pris la mesure des désagréments endurés par les populations en initiant des projets d’installation de deux nouveaux groupes au profit de la centrale de San et le raccordement des villes de Niono, Markala et Ségou au réseau interconnecté avec la Côte d’ivoire.
Le choix de la ville de San comme première étape n’était pas fortuit. En effet, le cercle de San est une zone agricole par excellence. A travers le Projet d’aménagement des plaines irriguées, les paysans produisent en culture de contre-saison une importante quantité de riz. Mais depuis quelques années, cette potentialité peine à être exploitée de manière optimale. Et pour cause, la centrale d’EDM n’était plus en mesure de fournir l’énergie indispensable au drainage des eaux dans les plaines, compromettant ainsi un projet aussi porteur qu’ambitieux. Les choses vont cependant bientôt changer du tout au tout, car la centrale sera dotée sous peu de deux nouveaux générateurs d’une puissance cumulée de 4 mégawatts.... suite de l'article sur L’Essor