CONAKRY - Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a
quitté Conakry mercredi, après une visite de trois jours marquée par la
signature de plusieurs accords entre son pays et la Guinée dans différents
secteurs, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les deux pays ont signé une dizaine de conventions "dans les domaines de la
sécurité, de la douane, de l’énergie, de l’hydraulique, des transports, de
l’agriculture, de l’élevage et la culture", selon le communiqué conjoint lu
avant le départ du président Keïta par le chef de la diplomatie guinéenne,
François Lonsény Fall.
Les deux parties ont décidé de créer un comité interministériel de
concertation sur un projet de barrage à Foumi (région de Kankan, est de la
Guinée), et "elles ont encouragé une coopération pour l’électrification rurale
dans les zones frontalières, selon la même source.
Le projet de barrage à Foumi, sur un des affluents du fleuve Niger, remonte
à la fin des années 1940, avant l’indépendance de ces deux ex-colonies
françaises (en 1958 pour la Guinée, en 1960 pour le Mali). Il a été
régulièrement évoqué ces derniers mois en Guinée mais peine à être financé.
Une fois construit, "le barrage de Foumi peut permettre à la Guinée de
faire l’irrigation de 4.000 hectares" et au Mali, "de 100.000 hectares. Il
peut permettre aussi la navigabilité du Niger et aussi la création d’un très
grand lac", a affirmé lors d’une conférence de presse conjointe le président
guinéen Alpha Condé.
"Il y a déjà 3 millions de dollars (près de 2,2 millions d’euros) qui ont
été mis à la disposition par la Banque mondiale pour les études. (...) Il
s’agit pour nous maintenant de trouver les financements pour la construction
de ce barrage", a-t-il ajouté;