A Boulkassoumbougou, en Commune I du District de Bamako, la construction d’un bar avec chambres de passe au milieu des concessions oppose son promoteur, l’ex élu de la mairie de la Commune II, M. Seriba Kéita, à la population.
Si la construction d’un bar exige le respect de certaines normes, celle du bar avec des chambres de passe en chantier à Boulkassoubougou au milieu des familles constitue un sérieux problème. Un problème auquel les autorités doivent trouver une solution rapide, pour préserver la sécurité et l’environnement moral des enfants de la localité.
Déjà, la population de la localité s’est regroupée au sein d’une “Association des Habitants et Riverains du Triangle de Boulkassoubougou” dirigée par M. Karim Diakité, avec l’objectif clairement affiché de trouver les moyens pour arrêter la construction de ce bar au milieu des concessions.
M. Diakité explique leur association a effectué plusieurs démarches auprès des autorités compétentes en la matière, afin qu’elles arrêtent les travaux de construction de ce bar. “Nous avons également adressé une pétition à l’Office Malien de Tourisme et de l’Hôtellerie avec ampliation au commissariat. Cette correspondance est restée lettre morte. Face à cette situation, nous avons récemment tenu une assemblée générale qui a regroupé plus de 200 personnes, c'est-à-dire des femmes, des jeunes, des hommes, des chefs religieux et coutumiers du quartier”, a déclaré, M. Diakité.
L’objectif de cette assemblée était de réunir les efforts pour pouvoir arrêter la construction de ce bar qui ne contribue qu’à installer davantage l’insécurité et la débauche dans le quartier.
M. Karim Diakité affirme qu’il est inadmissible de privilégier l’intérêt d’une minorité au détriment de la quiétude et la sécurité de tous les autres habitants. Aussi a-t-il ajouté : “nous avons des femmes, des enfants qui passent devant ce bar. Nous mesurions le risque de l’ouverture de ce bar avec des chambres de passe sur leur éducation. Si nous sommes dans un Etat de droit et que c’est la voix de la majorité qui doit être prise en compte, cette situation ne doit pas rester ainsi”.
Les membres de l’“Association des Habitants et Riverains du Triangle de Boulkassoubougou” sollicitent l’implication du Ministre de l’Artisanat et du Tourisme dans cette affaire afin de trouver une solution. A suivre !
Tougouna A. TRAORÉ