Les locaux de « Médina » de Médina-Coura en face de l’ECICA, abrite depuis maintenant 5 jours le vernissage d’une exposition de l’enfant terrible de Niafunké. Durant un mois la porte sera ouverte aux publics visiteurs. La dite exposition est intitulée « Le maire Grammy », une façon pour la fondation qui porte son nom et son partenariat « Balani’s » de rendre hommage à l’homme mais également une manière d’attirer l’attention des plus hautes autorités du Mali sur la construction d’un musée pour la musique.
A l’entrée de l’exposition nous avons constaté que l’endroit est reparti en trois coins de gauche à droite et à l’étage. La première est dénommée « ALI intimité » où est affichée une dizaine de photographies en noir et blanc et en couleurs de divers formats de l’artiste et sa famille (ses parents Boureima et Fatoumata). Ses photos sur scène et à l’étranger avec ses amis, sont accrochées aux murs. Au milieu les (pièces d’identité, passeports, permis de conduire, sa pipe, les peignes, les luettes, porte-monnaie, ses couteaux et sa guitare. La deuxième salle est appelée « star internationale ».
Là, on remarque les trois grands boubous de la virtuose de la kora et de ses chaussures traditionnelles de couleur, model différent, son poste radio et disques, ensuite deux postes de télévision installés. Il y’a aussi ses trois grandes distinctions honorifiques (Grammy Awards) où il a été le premier africain et le premier Malien à brandir ce trophée. Dans la troisième partie contient : ses anciennes motos bécanes, moto « Séténi « et ses fauteuils. Selon le commissaire de l’exposition, Lassana Igo Diarra, c’est une belle manière de rendre hommage à Ali Farka Touré : « Pour la première fois, on n’a pu réunir ensemble trois Grammy ».
Quant à l’ambiance, il dira qu’elle est très bonne car le site peu recevoir 10 à 15 visiteurs par jour. Le commissaire a fait savoir que l’exposition retrace la vie et le brillant parcours d’Ali Farka Touré à travers ses propres objets personnels. Emerveillé par ce pan de la vie de l’artiste, Lassana Traoré, rencontré sur les lieux, raconte : « on a l’impression de partager encore un beau moment avec Ali ».
Boubacar Sidiki TRAORE