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Pourquoi le PM doit rester
Publié le jeudi 2 aout 2012   |  Le 22 Septembre


Arrivée
© aBamako.com par as
Arrivée du Président de la transition, Dioncounda Traore à Bamako
Vendredi 27 juillet 2012. Bamako. Aéroport de Bamako Senou. Le président de la transition accueilli à l`aéroport de Bamako par le premier ministre Cheick Modibo Diarra.


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De retour de Paris, le 27 juillet, Dioncounda Traoré s’est adressé, quarante huit heures plus tard, à la nation, dans un discours rassembleur. Tous les Maliens épris de paix et de justice sociale se sont reconnus dans ce message. En effet, le Président intérimaire a surpris plus d’un avec le partage du pouvoir : la création d’un Haut Conseil d’Etat avec un président et deux vice-présidents, celle d’un Conseil national de transition et d’une Commission nationale aux négociations. Sans oublier, bien sûr, la formation d’un gouvernement d’union nationale.


Ces propositions du Président intérimaire convergent avec celles du Premier ministre, qui a donné son accord pour ce gouvernement inclusif et a proposé aux forces vives, qu’il a rencontrées en juin dernier, la création d’un conseil consultatif.

Ces propositions convergent également avec celles de la Convergence pour sauver le Mali (CSM), dirigée par Me Mountaga Tall, qui, quelques heures avant l’adresse de Dioncounda Traoré, a fait part de ses propositions, au cours d’un grand meeting.
La CSM propose, à l’instar de Dioncounda Traoré, un Haut Conseil d’Etat, un Conseil Consultatif des forces vives et un gouvernement de transition. Il existe, cependant, de petites nuances sur la composition des différents organes.
Le FDR, pour sa part, n’a rien proposé en dehors du départ du Premier ministre. L’ADEMA, qui constitue son moteur, s’est attelé avec acharnement a rejeté en bloc la feuille de route de Cheick Modibo Diarra. Aucune proposition ne figure dans son document signé par le premier vice président, Ibrahima N’Diaye, le 25 juillet dernier. Dans ses conclusions, l’obstination d’Iba revient en ces termes : « On peut affirmer (avec peu de risque de se tromper) au sujet de l’actuel Premier ministre que nous sommes en face d’une erreur de casting ».
Comme, on le constate, dans la situation actuelle, seul le FDR réclame, comme un point d’orgueil, la démission du Premier ministre. Le seul tort de ce dernier réside dans le fait qu’il soit le gendre de Moussa Traoré. Or, la faute est personnelle. Idem pour la sanction. L’ancien dictateur a déjà payé pour ce qu’il avait fait. Sa famille (politique et sociale) ne doit plus être la victime expiatoire des erreurs et fautes de gestion qu’il avait commises.
Cette page récente de notre histoire politique n’est, certes, pas déchirée mais, elle est tournée. Il s’agit aujourd’hui d’avancer, sans ressentiment, ni représailles. C’est pourquoi, nous estimons, hier comme aujourd’hui, que Cheick Modibo Diarra doit rester, grâce à son coefficient personnel : la compétence, au nom de la stabilité du pays, au nom de la justice.
Son coefficient personnel, c’est bien le savant, qui a travaillé à la NASA, n’en déplaise aux détracteurs. C’est également ses multiples relations, sa connaissance du monde, de la science, des hommes. C’est aussi sa compétence, son engagement pour le Mali, son patriotisme, son refus de mettre le Mali sous tutelle.
Toutes les forces vives de la nation sont favorables au maintien du PM, excepté le FDR de Siaka Diakité, déjà contesté à la Bourse du travail. Si Dioncounda Traoré consent à le faire partir pour satisfaire les doléances de sa famille politique, il provoquerait des troubles et échouerait dans la composition du gouvernement d’union nationale, parce qu’il est fort possible qu’il soit boycotté par plusieurs regroupements politiques, notamment la CSM. Voilà pourquoi, il est facteur de stabilité.
Enfin, Cheick Modibo Diarra, tout comme Dioncounda Traoré, tire sa légitimité de l’Accord cadre du 6 avril. C’est ce texte, bien qu’insuffisant, pour gérer toute la situation actuelle, qui a permis le retour à l’ordre constitutionnel normal, dans les conditions que l’on sait. La nomination du PM, les lois d’amnistie, d’indemnisation des victimes, de la prorogation du mandat des députés, de la création d’un Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité sont des acquis de l’Accord cadre auquel personne ne doit toucher. Les propositions du Président intérimaire s’inscrivent en droite ligne de l’application de ce texte, en son point 6. Le seul changement, c’est que Dioncounda Traoré joue le rôle dévolu au CNRDRE par l’Accord cadre. La reconduction du PM est également signe de justice.

Chahana Takiou

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