Ce 1er août, rien qu’en passant devant le palais des commerçants et industriels maliens, on se rendait à l’évidence en voyant l’impressionnant dispositif de policiers et de gendarmes, qui veillaient à une hypothétique attaque des rebelles de Guittèye qui auraient préparé un assaut mortel. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali s’est replongée dans l’incertitude depuis le 31 juillet date à laquelle le mandat du bureau actuel s’est épuisé.
C’est selon le décompte du bureau présidé par Jeamille Bittar. Selon le calendrier du Camp d’Ousmane Guittèye, un richissime commerçant de la place, le bureau qui préside aux destinés des commerçants et industriels maliens et qui est piloté par Jeamille Bittar était en fin de mandat depuis 2010, parce que les élections consulaires ayant eu lieu en 2006.
Mais la semaine dernière, un membre du bureau conduit par Bittar, Hama Aba Cissé, assisté par la trésorière Mme Cissé, Fadimata Kouyaté avait tenu à mettre les points sur les i, en conférence de presse à la CCIM. Selon eux, leur mandat n’a commencé qu’après l’épuisement du feuilleton judiciaire auquel les élections de 2006 avaient conduit et qui ont continué jusqu’en 2008. Donc ayant pris fonction le 31 juillet 2008, leur mandat devait prendre fin le 31 juillet en 2012.
Et selon les conférenciers, il n’était pas question pour eux de quitter avant l’organisation des élections et la proclamation définitive des résultats, respectant la jurisprudence de 2008 suivant laquelle l’ancien bureau avait continué jusqu’à l’épuisement des procès. Mieux, ils veulent attendre le retour de la stabilité dans le pays, la fin de la transition pour organiser des élections en toute sérénité. Le camp Guittèye entendra-t-il de cette oreille ?